GTR66 Jour 17

Le 20 juin, de Arudy à Mauléon via Oloron-St-Marie

Où l’on voit que sur le Compostelle, y compris sur le chemin du piémont pyrénéen, si tu as les chaussures mouillées ça sent moins la sainteté que le compost.

Vers Oloron et les Gaves

Sur le GR78, le Compostelle : chemin du piémont pyrénéen.
Petit déjeuner copieux puis nous bouclons les sacs mais pour la première fois depuis le départ, nous n’emportons qu’un petit sac, comme pour une sortie à la journée.
Départ 8h3à sous la bruine qui mouille.

Départ du gîte d’étape de Louvie-Juzon

Départ jour 17 : Arudy/Louvie-Juzon (premier jour sans les sacs).

Sur le sentier c’est très glissant : le crachin, la mousse, les cailloux, la terre grasse et les racines, tout est réunis pour nous jeter à terre.
A la sortie de Louvie-Juzon nous abandonnons la trace et le GR78 pour emprunter de petites routes moins casse-gueule. Nous reprenons le GR avant Buzy, c’est plutôt roulant avec un profil globalement descendant.

Les kilomètres défilent, le GR rejoint le Gave d’Ossau rive droite. Pour contourner l’aérodrome d’Oloron-Herrère, nous loupons l’embranchement du GR et prenons à droite pour ensuite revenir par le PR sur le GR78 au niveau du Pont du Diable.

La trace : sur le GR78, le chemin du Piémont pyrénéen.

Le Gave d’Ossau, un nom un peu mythique non ?

*Le chemin en rive droite du Gave d’Ossau*

Le GR nous mène tranquillement vers Bidos et rejoint le GR653, une vieille connaissance.
Nous arrivons à Oloron-St-Marie vers midi, sous ce ciel terne et gris, Oloron nous semble une ville un peu triste. Nous montons vers le centre ville, des zouaves en VTT électrique nous doublent à toute allure …
Dans le centre historique, beaucoup de magasins fermés et de pas de porte vacants, en poursuivant vers le plateau commercial nous comprendrons pourquoi : les supermarchés de la périphérie ont tué le centre ville, triste réalité française d’un urbanisme mortifère.
N’étant pas à une contradiction près, nous faisons tout de même nos courses à Lidl.

Ça sent (bon) le chocolat partout dans la ville haute, c’est sympa et agréable.
Nous reprenons la trace et passons devant l’usine … Lindt ! Ceci explique cela.

Nous poursuivons sur le GR78 et passons à Aren puis à Prechacq-Josbaig, où nous trouvons un endroit idyllique pour pique-niquer et faire un brin de sieste.

Nous avons avalés 48 km, mais le dénivelé positif est plutôt devant nous.
Très bel endroit avec des sculptures brutes réalisées avec une belle pierre orangée.

A Préchacq-Josbaig où coule le Joos … mais dans quel pays imaginaire avons nous pénétré à l’insu de notre plein gré ?

Les joyeux drilles en espadrilles

Nous quittons la vallée du gave d’Oloron et suivons le GR78 vers Mauléon.
Des montées sur sentiers, quelques brefs poussages.

Gagneko Hegui, Xaharrendorda, Ahargopea, Bordaxuria, Oihenartea, Mükhürrea, Etxeberridorda, Ezpizenborda, … les noms basques s’égrènent au fil du parcours.
Pays imaginaire disais je ?

En haut de la grande bosse à 437m d’altitude, le paysage s’ouvre et la bruine s’étant dissipée nous profitons pleinement du paysage, il fait beau et c’est beau.

Descente d’abord sur sentiers techniques, c’est chouette, puis sur route jusqu’à Ühartea, c’est dommage. Dernière montée sur route également, c’est d’autant plus dommage que ça n’en finit pas, c’est long, pourtant nous sommes bien sur le GR.
Grosse descente sur Mauléon-Licharre, toujours sur route, c’est re-re-dommage.

Nous trouvons facilement la location, douche, puis balade à pied dans Mauléon avec les filles, visite obligatoire d’un marchand d’espadrilles.
Qu’est-ce qu’une espadrille ? L’empeigne est faite de grosse toile et la semelle consiste en un tissu très serré de la stipe très tenace d’une graminée dite vulgairement spart ou sparte.
Et oui, c’est cela !

La ville est un peu assoupie, peu d’animation, nous trouvons tout de même un bistrot sympa.

En espadrilles, on est tout juste assez civilisé pour tutoyer le globe, sans l’appréhension rétive du pied nu méfiant, sans l’excessive assurance du pied trop bien chaussé.”
(La première gorgée de bière de Philippe Delerm)

Repas de pattes à l’appartement, un peu galère car il n’y a pas de grande casserole. C’est dommage, la location est agréable, deux chambres et un salon. Dodo.