GTR66 Jour 18

Le 21 juin, de Mauléon à St-Jean-Pied-de-Port via les environs du col d’Osquich

Où l’on apprend que si, tant que le bateau bouge c’est qu’il flotte, pareillement, tant que le VTT bouge c’est qu’il roule.

La première bosse du chameau

Variante des crêtes au lieu du GR78, si l’étape était un chameau nous serions sur la première bosse vers Osquich (mais pas en Lorraine).
Levé 7h pour un départ à 8h, c’est tout de même agréable de pouvoir préparer les sacs la veille, de n’avoir pas à démonter la tente et de partir léger !
Temps couvert, nous aussi du coup.

Le château de Mauléon-Licharre

Départ jour 18 : Mauléon-Licharre, ils sont pas beaux les joyeux lurons ?

De belles montées sur route d’abord puis sur piste, quelques petits poussages, mais sans les bagages c’est presque facile. Nous suivons le GR78 jusqu’après Eihartzea de façon à rester sur la crête qui monte vers la chapelle St-Grégoire. Très fortes pentes en général pour grimper la succession de collines devant nous, heureusement quelques petites sections moins raides offrent un répit, sinon un repos.
Nous contournons la colline de la chapelle par la gauche pour éviter 100m de montée très raide.

Les collines se suivent et se ressemblent : raides, vertes et humides.

La montée au sommet de Gastelusare est vraiment raide, mais là haut c’est juste magnifique, le panorama est grandiose, dommage que le temps soit grisâtre.

Çà continue de monter, c’est vraiment beau et harmonieux toutes ces élévations.
Un champ bien teigneux nous oblige à pousser dans le hautes herbes, le chemin « officiel » étant encombrer de ronces. Nous atteignons la route du Col d’Osquich (je pensais que c’était en Lorraine …) que nous quittons un peu avant le col pour nous diriger vers Saratsaga toujours sur une variante locale du GR.

Auparavant, au hasard d’une descente précédant une nième montée, l’ambiance est telle que j’éprouve l’envie impérieuse de me faire accompagner par un peu de grandiloquence, je lance la Sarabande de Barry Lyndon (de Haendel en fait, bien entendu) et vogue le vélo vers des rivages de rêve …

Sarabande de Haendel pour une virée dans les nuages …

Nous atteignons le Crux de la journée : la Chapelle Saint-Antoine à 687m, comme nous sommes totalement dans les nuages nous ne faisons pas le détour pour monter à la chapelle (à 705 m).

*Purée de pois à la chapelle St-Antoine*

Nous amorçons la descente, d’abord joueuse, du beau VTT.
L’ambiance est incroyable, la descente est agréable puis technique et enfin très difficile dans les zig-zags des fortes pentes qui tombent vers le torrent Erreka.
Malheureusement, étant donné l’humidité ambiante et la glaise sur les rochers, nous faisons cette dernière partie majoritairement à pied : trop glissant, trop pentu, trop dangereux.

Erreka j’ai trouvé : jusqu’au bout sans jusqu’Oboutisme !

18 km seulement de parcourus et il est déjà 12h30 lorsque nous franchissons le cours d’eau par une passerelle douteuse.

Deuxième bosse du chameau

Nous en avons terminé avec la première bosse, heureusement la suite est plus roulante jusqu’à Ibarrolle ou l’on se trompe et prenons l’ancien GR pour ensuite rejoindre la trace et le GR78 par Goihenetxeko Borda, ça ne s’invente pas. Erreur heureuse car le profil par le GR était bien raide.

Nous attaquons le deuxième bosse qui en fait est elle même une chamelerie puisqu’elle comporte … deux bosses. Mise en abime !
Nous poursuivons la montée, sans les sacs sur le porte-bagage ça passe sur le vélo, mais c’est quand même bien pentu et il faut s’employer. Petite descente pour franchir une route puis la montée reprend, nous passons à Iribarnekoborda où nous quittons encore une fois le GR pour rester sur la crête et finissons par atteindre le sommet à 600m d’altitude (Galharretako Pareta), ouf.

Un tout petit pique-nique, un bout de pain, un demi avocat et une barre de céréale.
Puis c’est la descente en bon VTT quoique très humide sous les arbres.

Fin du GR78 ! Comme ça, là, sans prévenir, tel un vulgaire affluent qui se jette dans le fleuve du GR65.

Fin du GR78 que nous suivions depuis deux jours, il cède la place au GR65, branche majeure du Compostelle : La via Podiensis – GR65 ou « route du Puy » qui se dirige vers Roncevaux.

Descente principalement sur route vers Saint-Jean-le-Vieux, c’est dommage.
Ensuite le GR nous mène à Saint-Jean-Pied-de-Port où l’on pénètre, après une dernière forte montée sur route, par la porte St-Jacques.

Nous trouvons facilement la maison d’hôtes dans la rue principale où gîtes d’étape, restaurants, pensions et autres hébergements se côtoient, s’agrègent, pour accueillir les vagues de pèlerins qui déferlent chaque jour dans cette très belle citée.

La maison d’hôtes est très belle, notre chambre spacieuse, nous y retrouvons les filles et après une bonne douche nous allons visiter la cité, boire un coup et repérer un restaurant pour ce soir.

Soirée agréable. Dodo.

45km 1270+ 1240-

Belle étape assez physique, heureusement réalisée sans bagages.
Bonnes sensations en dépit de quelques coups de fatigue lors des montées exigeantes.

VTT agréable, panoramas souvent magnifiques un peu masqués par le brouillard.