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Le prologue de la GT Haute-Loire Allier : pour un départ de Lozère.
Comme d’habitude, les bagages ont été plus ou moins préparés ces derniers jours, la liste des équipements (voir l’article dédié) a été vérifiée, certes, mais quelques interrogations demeurent et il faut également boucler la partie des équipements communs (réchaud, tente, etc.). Un dernier entretien des vélos (lubrification, plaquettes etc.). A un moment il faut bien déclarer le prélude terminé …
Cette année les interrogations portent sur la façon de réduire significativement le poids de bagage embarqué, sans atteindre pour autant le domaine du VTT-BUL, nous n’y sommes pas encore prés. Les choix réalisés, ils seront bien entendu remis en question au cours du périple, voici les bagages mis en caisses, il ne reste plus qu’a faire les sacs !
Départ de Forcalquier en voiture pour rallier la voie verte du Calavon, superbe piste cyclable qui va me mener à Cavaillon. Le but est de rallier Montpellier dans la journée en déplacement « vert ». Evidemment le trajet matinal en voiture constitue une entorse, mais je n’ai pas ni le temps (ou la volonté de me lever à l’aube) de flaner, ni le désir d’affronter les routes avec automobiles, particulièrement la route d’Apt, passante et dangereuse). Ce n’est pas pour rien que je fais du VTT et pas du vélo de route !
Le TER pour Avignon est en retard, pas grave, j’ai prévu de la marge pour la correspondance. Sandwich en gare d’Avignon, mais pas le temps, du coup, d’aller tranquillement en terrasse au bistrot en ville. Dommage, j’aime bien ces moments un peu volés, comme grapillés à l’utilité du voyage. Beaucoup de monde dans le train pour Montpellier, je parviens tout de même à installer mon VTT chargé. Trois jeunes « des cités » parlent fort et beaucoup, excités par leur virée je ne sais où, ils ignorent l’appel au silence de la rame Zen. De plus en plus de monde de gare ne gare et à Nîmes c’est simplement la bousculade. Le wagon est bondé, heureusement que j’ai pu accrocher mon vélo vertical à Avignon. Rappel d’un principe de base du voyage train-vélo : partir du départ de la ligne ! Bon, ok, c’est une vraie contrainte, mais sachez que sinon, c’est possiblement la galère, voire l’impossibilité de monter dans le train. Et oui, la SNCF vous vend un billet TER mais sans engagement de vous transporter, encore moins votre vélo !
Je descend à Montpellier, enfin je devrais descendre. Serrés comme nous sommes, je n’arrive pas à décrocher mon vélo, pas la place pour manœuvrer. Heureusement, quelques personnes compatissantes m’aident et je parviens à descendre du train. Un monde proprement hallucinant se masse sur le quai, c’est le TER pour Port-Bou, il n’y en a pas beaucoup, où vont ces gens et pour faire quoi ? Le train étant déjà quasi plein, la très grande majorité des candidats au voyage vont rester à quai, ce que confirme une annonce « Le train est complet, éloignez vous de la bordure du quai ». Personne n’a envie de s’éloigner, il le faudra bien. Je me fraye un chemin dans cette foule stressée, quelques postulants voyageurs ont des vélos, je compatis, ils vont rester en rade.
Sorti de la gare, l’ambiance change radicalement, un petit air d’été, des passants affairés et d’autres en mode touristes. Je roule sur la voie du tram : place de la Comédie, jardins du Pêyrou, fac de médecine, cathédrale, …, je passe en revue mes lieux d’étudiant, jadis …
Un énorme piste cyclable (Montpellier ville du vélo !) m’emporte vers le nord, encore un petit détour nostalgique par la Résidence Proby B19 et la fac de sciences. L’ancien portail devant lequel je me souviens m’être gaufré en Solex (sur les gravillons) a été remplacé par un beau bâtiment moderne, mais les façades des amphis que j’aperçois plus loin n’ont pas changées avec leur volets en aile d’avion. Souvenirs, souvenirs …
Le resto-U du Triolet, la cité-U où j’ai vu un certain match de Saint-Etienne avec les poteaux carrés …
Je me trompe complètement pour rejoindre le rendez-vous avec le frangin, « de mon temps », après la fac il n’y avait plus qu’un cellier à vin et puis la campagne. Coup de fil, la modernité et le téléphone portable réduit les galères de ce type, et en provoque bien d’autres, plus pernicieuses. Décidemment, entre ce genre de réflexion et le coup de nostalgie accompagnant mes lieux anciens, me voilà transformé en vieux grincheux ? Mais non, place à l’aventure et à l’avenir, nous allons fabriquer les prochains « vieux » souvenirs, ainsi va la vie tant qu’elle bouge !
Une grêle de ouf sur la route de St-Martin-de-Londres.
Soirée tri des affaires et bouclage des bagages, un coup de rhum et Ô dodo …