GTHLA Jour 4

Le 16 juin, du Camping de Pont d’Alleyras à Langeac (gorges de l’Allier)

Où l’on prend conscience que la GTHL c’est pas du gâteau et que si ça continue comme cela … il faudra que ça cesse !

Galère vers la GTHL

Départ à 9h30, le confort de notre cabane chérie ne nous aide pas à partir, nous faisons durer le petit dej’. Au programme de ce jour, une trace de mon invention (il n’y aura pas de quoi être fier de mon tracé, bonjour Outdooractive !) pour rejoindre la Grande Traversée de Haute-Loire (GTHL) vers Prades.

Départ Jour 4 depuis le super camping de Pont-d'Alleyras.

Première montée sur route que l’on quitte pour le château de la Beaume et le GR 470.
Quelques montées, un peu de poussage, puis c’est le vallon de Peyre, typé VTT, boueux et pas si facile, mais c’est du beau pilotage.

Le vallon nous amène au-dessus de Monistrol-d’Allier vers où nous descendons par la route et l’usine hydroélectrique. De grand panneaux indiquent la zone de submersion en cas de rupture de barrage, c’est vraiment haut par rapport au niveau actuel l’Allier, en fait c’est tout le fond de vallée qui est potentiellement menacé …
Bon, ben nous n’allons pas rester là à attendre la submersion, ce n’est pas le programme qui est plutôt orienté à la grimpette. Deuxième montée de la journée, d’abord par la route puis normalement par le GR, c’est super raide, nous restons sur la route et passons à coté d’une école d’escalade installée sur des orgues basaltiques, c’est classe et pas facile. Nous quittons la route pour suivre le GR, c’est une montée abominable, avec des marches. Comme nous sommes sur le Compostelle, les pèlerins, bien intentionnés, nous encouragent et parfois donnent un coup de main pour passer telle ou telle marche particulièrement haute. Grosse suée pour arriver à la chapelle de la Madeleine, les pèlerins sont admiratifs, c’est une consolation. Quand à nous, c’est très proustien, nous allons nous en souvenir de cette madeleine !

Les orgues de St-Christophe-d'Allier et son école d'escalade bien caustique.

L'abominable montée par le Compostelle vers la chapelle de la Madeleine.

Après cette épreuve, nous poursuivons la longue montée vers Champels, sur les vélos cette fois-ci. Beaux passages en forêt sur piste ou sur sentiers. C’est chouette mais ça grimpe fort. Point culminant à 984m, ouf.

Puis c’est la descente, d’abord correcte puis très chahutée puis inroulable vers le ravin de la Pissis. Pique-nique rapide et nous poursuivons la descente alors que le temps s’égrène implacablement.
Dans le vallon je suis plutôt méfiant, c’est technique et, il me semble, piégeux.
ET C’EST LA CHUTTE pour Denis !
Une bonne grosse gamelle que je vois en direct : Denis est projeté sur le bas-côté du ravin, il a probablement touché une pédale sur le bord du talus bien prononcé. Denis reste un peu sonné, la jambe bizarrement positionnée … je pense au pire, à la fracture. Comment faire dans ce ravin du bout du monde ?
Mais non, contusions multiples et gros bobos au tibia, mais rien de cassé ni même d’anticipant pour la suite, Ouf !
Je sort la trousse à pharmacie qui sert enfin ! Belle plaie au tibia tout de même, les pansements ne sont pas de trop.

La chute assez sévère dans le piégeux vallon de la Pissis.

Rafistolage de tibia, pour une fois que la trousse à pharmacie sert ...

Nous reprenons la trace, beau sentier en balcon pas trop roulant, puis descente pas trop roulante non plus, comme dit Denis dans la vidéo ci-dessous, l’Allier c’est dur à la montée … et à la descente itou.

Au final nous atteignons les bords de l’Allier et Prades après 6 heures d’efforts, pour 24 km ! C’est tout de même la galère, 4 km/h de moyenne avec des portions de route et du dénivelé négatif, comme chantait Hubert Felix Thiéfaine (il y a, hum, quelques années …): « si ça continue il faudra que ça cesse » !
Nous rejoignons la trace de la GTHL, qui se dirige droit vers la colline, mais à cet instant, nous en avons carrément ras le bol de l’absence de continuité du roulage, en montée et en descente, et … ça cesse ici même.

Courage fuyons

Nous prenons la route vers St-Julien-des-Chazes où la trace HTHL monte sur la colline rive gauche par le GR. Après un bref moment de concertation, nous poursuivons par la route vers St-Arcons-d’Allier. C’est probablement dommage pour le VTT, en consolation la route longe l’Allier que l’on peut enfin côtoyer, ce qui n’est pas le cas avec les traces qui grimpent sur les hauteurs. A Chanteuges nous tentons de reprendre la trace GTHL, mais nous nous trompons, demi-tour, poussage, … tout cela nous fatigue moralement.
Chanteuges est un très beau village, avec d’énormes constructions anciennes, c’est spectaculaire.

Il est tard, nous abandonnons nos tentatives de trace Haute-Loire, et filons directement vers Langeac par la route D585, qui monte puis descend tout schuss sur Langeac.
Nous visitons un peu, passons à la pharmacie et nous nous tanquons au café Le Paris. Le gars est sympa, il plaisante « avez-vous réservez le camping ? » et nous conseille 2 restos pour ce soir.
En fait le camping fait 14 hectares (au moins) et nous apprécions la plaisanterie du bistrotier.

Douche réparatrice, un petit repos et nous partons à pied vers le restaurant, le premier conseillé est fermé et le second complet. Dommage, il semblait très bien. Nous optons pour un truc sans prétentions en ville, nous y mangeons des couteaux et des crevettes, sympathique et un peu cher pour une cuisine somme toute assez simple.
Retour à la tente, nous trouvons que c’est légèrement étriqué, nous avons vite perdu l’habitude. Nous sommes fatigués de cette journée au rythme chaotique, nous avons vu de belles choses, roulé quelques belles traces et usé le chrono en poussages montants et descendants. Demain sera un autre jour mais il faudra veiller à adapter la trace.