GTHLA Jour 7

Le 19 juin, De Champagnac-le-Vieux à Craponne-sur-Arzon via La Chaise-Dieu.

Où l’on voit qu’une grosse étape commencée dans la douleur des traces de l’infernale GTHL peut se terminer dans l’euphorie d’une soirée fraternelle.

En selle pour la chaise

Départ à 9h pour un levé à 7h pour ce qui s’annonce être une grosse étape.

Départ Jour 7 depuis le super camping de Champagnac-le-Vieux.

Première montée sur route raide puis du bon VTT en descente vers la vallée du Doulon.
La remontée sur sentiers sera moins fun, on pousse tout ! C’est infernal, ce tracé n’est pas du tout pensé pour des VTT chargés (itinérance oblige), pourquoi bâtir une trace de 600 km si ce n’est pour permettre l’itinérance ? Nous pestons, une fois de plus, contre cette incohérence.
Comme on peut le voir, la traversée du Doulon fut … aventureuse (glissant, vermoulu, incertain).

Passage incertain et vermoulu du Doulon.

Pour la montée de Condat nous passons par la route, déjà bien raide, ce qui nous permet de rester sur le vélo, ça change.

Ensuite montée progressive vers La Chaise-Dieu, de loin l’abbatiale semble ENORME.
La ville est déserte et au pied de l’abbatiale on vérifie qu’elle est effectivement, énorme.
Tous les troquets sont fermés, dommage nous aurions bien fait une petite halte, du coup, dépités, on ne visite même pas l’église, lamentables cyclistes.

En route vers le festin

Sans anticiper ce festin, nous pique-niquons vite fait d’une boite de salade pour deux avec du pain. C’est maigre, mais il est seulement midi, manger avant d’avoir faim nous semble un bon principe (que nous n’appliquons d’ailleurs que trop peu souvent).

Descente sur Bonneval, une belle séquence de VTT mais toujours ces flaques boueuses qui cassent le rythme, les ravages des forestiers n’aident pas au roulage, mais l’ensemble reste intéressant à rouler.
A Bonneval, nous faisons la conversation avec un groupe imposant de cyclistes (de route) Belges, ils bouclent un périple chaque année avec l’intendance qui suit (camion, porte-bagages, repas, …). Du coup ils sont intéressés et impressionnés par notre barda, nous acceptons avec plaisir les félicitations (« chapeau les gars »), on fait les modestes tout en réprimant des rêves coupables de portage genre malle-poste …

Hier j’avais étudié une variante de montée vers Beaumont, même dénivelé puisqu’il faut monter sur le plateau mais la route (raide) nous permet de rester sur le vélo, ensuite cela nous permet de gagner Craponne par un ensemble de pistes et de petites routes en moins de km que la trace prévue. Je sais, ce n’est pas forcément glorieux, mais une grosse lassitude des poussages et autres trucs non-roulants efface facilement nos éventuels scrupules.

Craponne-Sur-Arzon est une ville un peu délabrée et pour tout dire pas vraiment belle.
Arrivée à 16h18 (grâce ou à cause de l’aménagement d’itinéraire), nous faisons de grosses courses en vue du repas d’anniversaire de Denis : saumon, terrine de Saint-Jacques, Séguret, Chouffe, etc.
L’environnement du camping ne paye pas de mine mais pour finir c’est calme et verdoyant, le temps étant menaçant nous avons accès à une grande salle.

Très belle soirée à table et dehors, le ciel étant plus ou moins clément.
Au cours du repas un vététiste itinérant s’installe dans sa micro tente, on échange trois mots, il n’a pas l’air de trouver la trace GTHL trop dure, il avale un repas vite fait mal fait et se refugie sous sa tente. Nous ne le verrons pas demain …
A des années lumière de ce comportement « performance », nous poursuivons gaiement notre festin, les blinis sont grillés à la poêle, le saumon est excellent, tout va bien.

Remise du cadeau, Denis est très ému, un coup de téléphone à Sylvie, un beau moment.
Ensuite, en roue libre, on descend les cannelés au rhum (une tuerie) et comme il n’y a plus ni Chouffe ni Séguret, nous finissons la « sauce » des cannelés avec le citron vert initialement prévu pour le saumon. Bref, que du bonheur.
Attention aux âmes sensibles : la vidéo ci-dessous pique les oreilles les plus mélomanes (et les moins aussi d’ailleurs !).