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GTHLA Jour 14

Etape 14 : avec le crux de la rando, l’ascension du Mont-Mézenc avec nos vélos. Très belle étape pour laquelle nous avons renoncé au détour par les sources de la Loire (trop long) et opté pour cette magnifique ascension. La montée dans les contreforts du Mézenc (sur le GR après Chanal) fut pour le moins sportif (poussages-portages). Arrivés de bonne heure aux Estables, nous avons patienté jusqu’à l’ouverture du gîte avec de bonnes bières de récup (Kwak) et une petite sieste dans la prairie.

Le 26 juin, de Fay-sur-Lignon à Les Estables (Mézenc)

Où l’on atteint le crux de la rando à la suite d’une ascension d’abord qui pique puis pour finir épique. Puis nous arrivons à bon port (qu’épic ?).

En route le Mézenc

Départ à 9h pour un réveil à 7h, nous sommes les derniers dans le camping, les randonneurs sont partis depuis un moment déjà … Partir, ok mais pour où ?
Nous avons entièrement revu le parcours prévu : abandon de la visite des sources de la Loire (le célèbre Mont Gerbier-de-Jonc), trop loin, trop long, trop … pour nous recentrer sur l’ascension du Mont Mézenc.
D’expérience nous savons qu’une ascension d’un sommet est toujours un moment privilégié dans une rando, cela nous avait d’ailleurs manqué, cruellement, lors de la Grande Traversée du Jura, une fois en raison de freins défaillants, l’autre fois en raison d’une gastro …
A contrario nous gardons un souvenir exceptionnel de l’ascension (et de la descente) du Plomb du Cantal (Cf. la Route 66). Ayant dû renoncer il y a quelques jours à l’ascension du Grand Felletin (pour cause de déluge, cf. étape n°10) nous sommes très motivés par le sommet du Mézenc, d’autant plus que nous l’avons en ligne de mire depuis hier et que cela semble un sommet fabuleux, y compris à VTT.

Départ Jour 14 depuis le camping autogéré de Fay-sur-Lignon. La quête des cimes nous motive !

En route donc pour le point d’orgue (basaltique, of course !) de la Rando 2023. A ce propos, nous apprendrons ce soir au gîte d’étape que le vénérable Mont Gerbier de Jonc, vénérable car marqué dans nos mémoires d’écoliers de l’école communale, vénérable et convoité initialement, comme un retour aux années passées, celles des blouses grises, des genoux couronnés de croutes et des sacs de billes indispensables pour les récrées, que ce lieu de nostalgie était aussi un haut lieu de mercantilisme, avec cabanes à frittes et à souvenirs directement en provenance de Chine, que ce lieu idéalisé était en fait une foire d’empoigne dont la visite n’aurait pas manqué de jeter sur nous, pôvres cyclistes, un voile de déconvenue agrémenté de regrets cinglants eu égards aux efforts conséquents que cette visite, par son détours géographique, aurait immanquablement suscité sur nos mollets pourtant aguerris.

Bref, nous voilà partis, sur route pour commencer à avaler quelques bosses marquées, puis sur une belle piste forestière agréable et rapidement assez pentue, ce qui implique un premier poussage pour moi, mais pas pour Denis qui dans ces cas là s’accroche comme une teigne à ses pédales, oublient l’aphorisme vedette de la Route 66 : « pas d’euphorie, pas d’œufs pourris ».

Le Mont Mézenc se profile, nous le rejoindrons par de belles pistes parfois raides.

Après le contournement du Mont Signon, nous prenons le GR7 qui mène vers le Mont convoité au prix de pentes qui se redressent sensiblement. Nous laissons le gîte d’étape de Médille sur notre gauche, à partir de là le profil se corse vraiment, nous voilà au pied des difficultés !

Ascension émotionnelle

La trace proposée par OutdoorActive n’est pas vraiment bonne, des champs et des tourbières induisent des tâtonnements, nous décidons pour finir de rester sur le GR qui devient peu roulant, de la pente, des racines, des lacets. Denis s’accroche, moi je pousse un peu désabusé par une succession de pied à terre qui casse le rythme. C’est beau mais c’est difficile.

Les sentiers exigeants des contreforts de Mont Mézenc.
Déjà pas facile ce GR vers le Mont Mézenc, mais le plus dur est devant nous ...

Ce sentier compliqué nous amène au pied d’un verrou rocheux, et c’est parti pour un gros portage jusqu’à la cote 1508m, une sorte de ressaut Hillary sur notre petit Everest personnel. C’est long et très physique avec le chargement sur nos vélos.

Le détail de l'ascension, la flèche rouge marque la montée vers le "ressaut Hillary".
Le "ressaut Hillary" et son sentier de dingue se découpe sur le ciel.

Arrivés en haut de ce sentier de dingue, nous prenons une barre énergétique puis une piste assez tranquille jusqu’au parking de la Croix de Peccata (1565m) qui constitue le départ de l’ascension proprement dite vers les deux sommets du Mézenc.
Ce chemin est en travaux, de gros aménagements sont en cours de réalisation pour tenter de contrer une érosion due à la grosse fréquentation des sommets et préserver la fragile végétation (bruyères, tourbe).

Le chemin (ce n’est plus un sentier) est praticable à vélo, bien que physique. La trace va à la croix de Mézenc (1744m), installée sur le premier sommet en souvenir des prisonniers de guerre revenus des camps allemands en 1945. Puis nous entamons l’ascension du second sommet (1753m), c’est peu roulant du fait de la mise en place de marches (cf. les travaux décrits ci-avant). Denis, en grand enfant qu’il semble être encore, tente la pente sommitale sur le vélo, mais c’est au prix d’un écart dans les prairies … protégées ! C’est involontaire mais pas malin, en grand frère responsable je lui en fait la remarque, non mais, qui est l’aîné, zut alors ! Bon, il faut bien que jeunesse se passe, dans le cas de Denis il serait grand temps, mais après tout pourquoi ne pas garder l’insouciance des premiers âges …

Au sommet (1753m), deux tables d’orientation, c’est magique, la vue à 360°, cela valait largement les efforts, nous sommes décidemment très bien sur notre Everest de pacotille.
Nous voyons même le Gerbier de Jonc (un SUC volcanique), comme un clin d’œil à notre objectif initial.

Le Mont Mézenc 1753m. Magnifique.

Nous pique-niquons en peu en contre-bas, à l’abri du vent. Absolument pas déçus par cette ascension, heureux même.
Descente intégrale en vélo sous le regard mi-admiratif, mi-grincheux des marcheurs, heureusement que les fous furieux à vélo ne sont pas légion, il est vrai que la cohabitation pourrait être … difficile.

Nous enchainons sur la descente vers Les Estables, pas trop technique c’est agréable à descendre, ATTENTION aux marcheurs ! S’il vous plait, laissez les monter et réduisez votre vitesse.
Denis prend mal une ornière et manque déjanter. Pas de bobo.
Le gîte n’ouvre qu’à 16h30, il est 14h30 ! Le programme est vite établi : sieste dans la prairie et bistrot pour une cure de Kwak, qui fait du bien ET qui fait un peu mal à la tête.

Super accueil au gîte, installation, lecture, douche, le rituel réconfortant habituel.
Bon repas à la table commune, la soirée est qualifiée dans mes notes de « Black et Mortimer », mais bon sang, pourquoi ? aucune idée.

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21km 760+ 560-

Très belle étape, courte en km mais intense en efforts, magnifique.

Le gîte est très bien, bel accueil et bonnes prestations.

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Qualité rando 4,5*/5

  • Poussage : Le ressaut Hillary !
  • Difficulté technique : parfois délicate.
  • Météo : beau temps, chaud.
  • Horaire : 9h > 14h30
  • Paysages : beaux, panoramas. magiques
  • Gîte : extra.
  • Trace : bonne, sauf le ressaut.
  • Conformité trace : revue au départ / trace prévue, énorme portage pour le point 1504m mais pas moyen de faire autrement, sinon un très grand détour.
Le tracé et le profil d’altitude pour l’étape 14.

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