GTHLA Jour 16

Le 28 juin, des gorges de la Loire à celles de l’Allier

Où la boucle est bouclée de façon magistrale, une confluence cyclopédique anticipant la confluence fluviale (au Bec d’Allier, à une quinzaine de km de Nevers, où nous ne sommes pas allés).

Hasta luego la Loire

Départ à 9h30 pour un réveil à 7h40. Bonne nuit sous la tente, ce qui n’est pas si fréquent. Réveil en sursaut par la sonnerie de ma montre, ce qui est pour le coup très rare. Les randonneurs du Stevenson, arrivés hier, sont déjà repartis, nous ne les avons pas entendu se préparer. Petit déjeuner avec les pains au lait que le gérant du camping nous a donné hier, c’est décidemment sympa.

Départ Jour 16 du camping de Goudet, en route pour la dernière étape.

Première montée sur route vers le château pour atteindre le sentier qui va nous mener sur le plateau. Comme attendu au vu des courbes de niveau, gros poussage & tirage sur 150m en dénivelé. Denis tente et réussi le final sur le vélo, pas mal.

La fin des plus grosses difficultés sur le sentier du château.

Gros poussage sur le sentier après le château de Goudet.

Ensuite d’agréables montées sur pistes alternant avec des monotraces à racines mais roulantes. Avant Ussel le GR est introuvable, nous montons par la route et retrouvons le GR70-Stevenson plus loin. A Bargettes, à l’embranchement des GR70 et 40, un randonneur armé d’un seul topoguide (sans carte ni GPS) veut raccourcir son périple du jour par le GR700. Nous lui indiquons, il est septique et finit par déclarer « Bon, je vous fais confiance, je n’ai pas envie de marcher pour rien … ». Ok, personne n’a envie de marcher pour rien, ou plutôt, n’est-ce pas le but d’une rando, de marcher simplement pour le plaisir de la marche ? Vaste débat.

Le panorama derrière nous est largement ouvert sur les monts de Haute-Loire et nous apercevons, une dernière fois, le Mézenc.

Arrivés au Bouchet-St-Nicolas nous quittons la trace GTHL qui part vers le nord et ce qui était initialement notre destination (Monistrol d’Allier). Nous avons revu l’itinéraire pour revenir dormir dans notre camping chéri à Pont-d’Alleyras. Nous avions envisagé un moment de dormir au Bouchet-St-Nicolas (au lieu du Goudet) dans l’idée d’équilibrer l’étape d’hier et celle prévue pour Monistrol. Le camping qui aurait pu nous accueillir est situé à proximité immédiate d’une énorme étable, avec toutes les « commodités » attenantes, heureusement que nous avons radicalement modifié la fin du parcours : de la difficulté (et de l’incertitude) de tracer un bon itinéraire …
Et ce n’est pas seulement pour ce camping, la montée du château ce matin, située sur la trace GTHL, laisse supposer ce qu’aurait été le calvaire d’une autre option d’itinéraire, un moment envisagée pour sa beauté supposée, en suivant le balisage des gorges de la Loire vers Solignac-sur-Loire (au demeurant très probablement un magnifique village). Cela devait être juste impossible, en tout cas pour nous, en tout cas pour des vélos chargés. Décidemment, ce tour de Haute-Loire est bien teigneux !

Pique-nique confort à Bouchet-St-Nicolas. Le lecteur aura remarqué le mobilier de jardin, sécurisé avec un cordage.

Et revoilà l’Allier

Nous laissons les GR40 et 70 pour suivre une trace perso vers Alleyras, d’abord sur une piste facile jusqu’à Mazemblard où nous débutons une très belle descente en balcon, un peu exposée par moment mais joueuse et agréable, du moins en restant concentré sur le pilotage. On se dit que finalement ce n’est pas juste une étape pour boucler la boucle et qu’il y a du vrai VTT, au demeurant c’est toute l’étape qui s’avère agréable.

Nous ne rencontrons personne dans le village d’Alleyras, en revanche une collection de mannequins en situation nous regarde passer, impassibles.

Dans Alleyras, mise en scène de fables avec des mannequins.

La descente vers Pont-d’Alleyras est un peu caustique, bien typée « Allier » avec moultes caillasses dans des terrains en forte pente.
Arrivée au Bistrot de la Gare, le gérant nous reconnait, nous discutons de notre périple, de VTT etc. Son fiston est un passionné de VTT de descente (de la DH !), lui était également descendeur mais un gros pépin de cervicales à mis fin au vélo engagé et maintenant il est anxieux pour son fiston, il a raison. L’enduro et à fortiori le DH sont des disciplines qui finissent souvent mal, bon ok, ça c’est mon point de vue, mais statistiquement … bref.
A l’aller nous avions déjà discuté du parcours GTHL, il nous avait laissé parlé sans nous dire qu’il était un interlocuteur (très) averti, heureusement que nous n’avions pas prononcé trop de bêtises ou de vantardises !

Fin de l'étape au Bistrot de la Gare au Pont-d'Alleyras, un lieu incontournable pour nous maintenant.

Ensuite direction notre camping de cœur, un Post-It nous attend sur la porte de NOTRE cabane, c’est super sympa, évidemment. On s’installe, quel luxe cette cabane et puis c’est un peu chez nous non ? Nous devons être de grands sentimentaux, cela nous fait tellement plaisir de revenir sur des lieux jadis appréciés lors de nos itinérances : le Giraldès, le Bon Accueil (sous le Mont Mouchet), le camping du Moulin, etc. Tient, si nous retournions au pays basque ! Et ce restau à St-Jean-de-Luz … Ces lieux sont comme des étoiles dans les cieux de nos itinérances, sans la nuit pas d’étoiles, sans le périple pas de haltes mythiques.

Denis change, enfin, ses plaquettes arrière. Depuis plusieurs jours il roule sur les garnitures et la roue libre est un peu bloquée par le non retour des plaquettes qui restent un tantinet collées sur le disque, avec ce qu’il a réussit à monter ces jours-ci, c’est un exploit.

Retour au Bistrot de la Gare pour le diner, nous y poursuivons notre conversation sur les durs destins des parents de compétiteurs, les courses, les transports, les accompagnements multiples, le temps qu’il faut y passer. Et puis nous évoquons le passé du village jadis très animé avec des clubs actifs de canoé, d’équitation, de vélo, etc. Les chasseurs ont tout flingué, normal pour des chasseurs non ?
Nous dégustons notre super repas de clôture (de périple), à 200m il y a un restau étoilé, mais là, en ce moment, nous ne désirons rien d’autre que cette belle nourriture et cette non moins belle convivialité. Merci.

Pièce du Bouchet aux girolles et pommes de terre rissolées fondantes, miam !

Au camping nous échangeons avec le gérant, qui remplace sa femme temporairement partie en vadrouille, c’est le maire du village. Il se souvient très bien de nos amis Bruno & Geneviève, du spectacle monté pour l’anniversaire du train Cévenole, et même, dans un temps plus ancien, de la pièce de Bruno « Ivre d’école ».
Nos amis de Saint-Flour-de-Mercoire, le train, tout cela présage de l’épilogue, demain …