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Le périple GTR66

Les points forts de la rando, des conseils, des infos, des préceptes, …

Pas d’euphorie … ni d’œufs pourris !

Bien entendu c’est un peu crétin comme maxime, mais autrement dit, la route est longue et qui veut atteindre la plage doit ménager ses guiboles.

La plage de Saint-Jean-de-Luz, comme une idée de l’achèvement d’un périple pas toujours facile.
Nous n’avions jamais roulé trois semaines d’affilé, en autonomie qui plus est, ce qui change pas mal de choses et en particulier l’effort à produire pour venir à bout des raidillons et autres montées teigneuses, devenant, le chargement aidant (sic), vite infernales.
Alors le leitmotiv revenait, c’est son rôle, inlassablement : pas d’héroïsme sur l’instant pour arriver à nos fins, comme je le dis toujours : un petit poussage vaut mieux qu’un grand coup de pompe (sauf pour les pneus, bien entendu).
nb : les « œufs pourris » seraient alors, dans cette métaphore granguignolesque, une certaine idée du renoncement.

Table des matières

Points clés et Bilan

C’est géant, (et)lancez-vous !

Comme je l’écrivais à propos de la GTMC (notre premier long parcours), la continuité de l’effort en itinérance est une très belle expérience et une satisfaction incroyable. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, le rythme s’installe, rassurant, même le montage/démontage de la tente ou les affres du rangement des sacs deviennent une bienheureuse routine, on se retrouve comme extrait du temps, en suivant le fil des jours, ce qui n’est pas le moindre des paradoxes.

Un parcours de 3 semaines

Un périple de 3 semaines, partagé en deux parties inégales :
-> 16 jours en autonomie (sous tente, en camping essentiellement), à deux, le frangin et moi, de Langogne (Lozère) à Ibos (Hautes-Pyrénées), 640 km.
-> 5 jours en gîtes et divers hébergements « en dur », à deux toujours sur le vélo mais accompagnés aux étapes et délestés (des bagages), à travers le Pays Basque, 160 km.

800 km – 16000 m D+ / 17000 m D-

C’est moins que prévu, la canicule en est la cause, avec des températures comprises entre 38 et 42°C, même à couvert sous les arbres, c’était juste une souffrance de rouler l’après-midi, et comme nous n’étions pas du genre à partir à 6h du mat’ … il a bien fallu adapter l’itinéraire aux conditions du moment.

Cela reste tout de même une belle virée, le total parcouru est proportionnellement moindre que la GTMC (480km – 12000m pour 9 jours), mais la canicule a induit des demi-étapes et de toute façon ce n’est pas un concours.
Ce qui ne veut pas dire que ce fut facile, certaines étapes étaient franchement longues et/ou difficiles, l’autonomie implique un chargement non négligeable, etc. en revanche ce fût une vraie partie de plaisir !

Le parcours réel

La trace prévue a été conçue avec l’application OutdoorActive, les tracés ainsi construits tiennent compte du type d’activité sélectionné, la nomenclature des sentiers et autres pistes, routes etc., n’est pas parfaite, de même pour les caractéristiques de revêtement de ces tronçons, tout ceci conduit à produire des traces entachées de petits (ou gros) problèmes une fois que le vaillant vététiste se confronte à la réalité du terrain.

Nous avons ainsi rencontrés chaque jour quelques soucis, et ce d’autant que le choix d’emprunter des GR pour la construction de la trace était parfois, comment dire, peu adapté à nos capacités technico-physiques.
Le récit de chaque étape propose un chapitre dédié à « l’adéquation de la trace ».

En résumé :
> Des tronçons de GR « inroulables« , nous avons pu souvent au départ des étapes, anticiper les difficultés du jour au vu des problèmes de la veille et adapter préventivement l’itinéraire.
> des sentiers non entretenus, broussailleux, voire inexistants, ou encore des terrains privés et clôturés. Dans ce cas le poussage, le détour ou le demi-tour, bref le système D fut de rigueur …
> des portions trop pentues ou trop techniques (surtout en regard de notre chargement), peu roulantes, choisies sciemment (par exemple la montée au Plomb du Cantal !) pour la beauté de l’itinéraire, ou bien subies. Dans ce cas, c’est l’allongement inéluctable de l’horaire et comme écrivait La Fontaine « Patience et longueur de temps font mieux que force et que rage« .

En Bref : nonobstant ces quelques vicissitudes, la trace fut dans sa très grande partie assez conforme à ce que nous en attendions, et si la météo, le poids embarqué, la logistique et l’état de forme du moment nous ont conduit à modifier de façon plus ou moins importante certaines étapes, dans sa globalité le fil conducteur était très satisfaisant et l’intérêt du parcours ne s’est pas souvent démenti.

Petits tracas et grands bonheurs

Les tracas d’abord : en réalité vraiment peu de choses à relater, en dehors des coups de moins bien inhérents à ce genre de périple et d’effort. Notons tout de même :
> La canicule, première cause d’allégement du parcours. Nous y reviendrons lors du récit des étapes concernées.
> hébergements : l’absence ou la difficulté pour trouver des campings, principalement dans l’Aveyron et la plaine toulousaine. Cf. § hébergements.
> pilotage : une seule chute à nous 2 en 20 jours, et encore, au ralenti et en montée !
> mécanique : néant ! (et cela aurait pu être classé en « petit bonheur »).
> poussage : le poids des bagages portés sur le vélo, a transformé chaque séance de poussage en une vraie galère, nous avons tenté de rester un maximum sur le VTT, quitte à rouler à 2 km/h, quitte à s’éreinter, quitte à ignorer notre maxime chérie. Il nous est même arrivé de porter les sacs de 30l sur le dos lorsque la pente (ou les escaliers !) rendait les efforts démesurés.
> orientation : cf. ci-dessous le § dédié. Quelques « jardinages », rien de rédibitoire.

Les grands bonheurs : en réalité, c’est tout l’itinéraire qui en est un, et le concept lui-même de l’itinérance, qui plus est vécu entre frangins. Comme l’a si bien répondu ma fille, à la question « qui a gagné ? » : c’est la fraternité ! Citons en vrac :
> les paysages de Lozère, paisibles et harmonieux,
> l’ascension (et la descente) du Plomb du Cantal, un grand moment,
> quelques bonnes bouffes improvisées au camping (notamment à Rocamadour ou encore un Saint-Emilion de derrière les fagots bu dans des bols) ou de petits restos sympathiques et régénérateurs.
> des paysages de rêve, souvent, longtemps, comme en immersion,
> des piscines pour nous tous seuls, certaines après-midi de canicule,
> les étapes du Pays-Basque et particulièrement la dernière avec une ascension mémorable (et engagée),
> l’arrivée sur la plage de Saint-Jean-de-Luz, évidemment ! Avec le comité des fêtes perso venu nous accueillir, le champagne à la main. Sans oublier la très belle soirée au restaurant avec le Gin du pape de l’Irouleguy, et la faconde de la serveuse.
> et puis encore moultes souvenirs ineffables … qu’il faut avoir vécu pour les apprécier.

Autres points

REDACTION ULTERIEURE …

Les zôteurs

A deux, on pédale certes deux fois plus …
… mais on n’arrive pas deux fois plus vite !

Denis

Le plus benjamin, agronome spécialiste de la banane qu’il aime à visiter partout dans le monde, apprécie les longues journées en pleine nature, et les longues soirées (dé)gustatives.

Maxime favorite sur le parcours :
 » Un petit café le matin et tout ira bien ! ».

Christian

Le moins benjamin, océanographe informaticien aubergiste et retraité, apprécie les longs efforts répétés, et les non moins longs repos mérités, ou pas
(si possible gustatifs).

Maxime favorite sur le parcours :
 » Une petite sieste et tout ira bien ! ».

Logistique

Les vélos

Orbea OCCAM TR

Deux vélos identiques (c’est effectivement un avantage, comportement du VTT homogène et prévision des pièces et réparations facilitées), roues de 29 pouces et 120 de débattement.

Vélos bien adaptés au parcours typé VTT, aucun problème technique. La tige de selle télescopique est un plus sur les quelques descentes techniques du parcours mais occasionne un vrai problème (solutionné !) pour le portage.

Voir la fiche technique ICI ↗

Modifications apportées sur mon vélo :
> Cassette 11V SUNRACE CS-MX8, pignons 11-46 pour remplacer la cassette XT limitée à 42. Le 46 est vraiment indispensable, j’ai préféré la SunRace à l’équivalent Shimano car l’étagement des grands pignons est bien plus progressif que sur la Shimano qui est plutôt une cassette 10+1(le 46 justement) que 11V.
> Selle PROLOGO DIMENSION NDR, très efficace pour éviter les échauffements, selle aérée et courte qui permet « d’en sortir » rapidement dans les passages techniques.
> Roues ASTERION all-mountain alu, ces roues ont amélioré considérablement le comportement du vélo, aussi bien en efficacité (relance, dynamisme) qu’en contrôle, c’est simple avant de les installer je voulais remplacer la fourche Fox 32 (un peu juste/souple pour un programme all-mountain), après je n’en ai plus éprouver le même besoin.
> Pneus : cf. ci-dessous le chapitre PREPARATION.
> freins SHIMANO XT 2 pistons, un must, la première génération des SLX dont avait hérité le VTT en usine n’était vraiment pas abouties (manque de puissance et de régularité).
> Garde-boue souple type feuille plastique (40 g !), pour la fourche et l’amorto.
> Support de Potence K-EDGE ADJUSTABLE, portage du GPS Garmin sur la plaque de protection de la potence, génial, élégant et fiable.

Le portage

Sur la GTMC nous avions bricolé un sac de cintre et l’essentiel du portage était réalisé par le sac à dos.
> bilan : pour l’équilibre et les passages techniques c’était très bien, pour le confort ce fut moins bien étant donné les frottements occasionnés par le poids du sac sur les fessiers.

Sur la GTJura nous avions opté pour un portage plus « pro », avec un sac de cintre Orlieb et surtout un porte-bagage pour transférer l’essentiel du portage du sac à dos sur l’arrière du vélo.
> bilan : n’ayant pas campé sur la Traversée du Jura, le poids embarqué était moindre que sur la GTMC et du coup la comparaison ne fut pas décisive (surtout qu’une erreur de cuissard m’avait, dès le premier jour, occasionné de sérieuses blessures aux fesses) mais l’expérience fut suffisamment probante (au niveau équilibre et comportement du vélo) pour que nous adoptions les mêmes moyens de portage sur la Route66.

Pour la GTR66, nous avons donc reconduit la solution sac-cintre/porte-bagage.
L’ensemble a donné entière satisfaction, le porte bagage Thule est vraiment très solide, testé et approuvé dans la descente engagée du Plomb du Cantal !

Sacoche de cintre ORTLIEB

Sacoche de cintre performante (Handlebar-Pack 15, volume 15 litres), stable et parfaitement étanche.
Bon équilibre de portage, très bonne tenue.
Le passage des câbles n’est pas toujours facile à gérer, des mousses permettent néanmoins une installation fonctionnelle, personnellement je laisse la sacoche en place à l’étape et je n’utilise qu’une ouverture latérale pour accéder aux affaires stockées dans la sacoche.

Porte bagage THULE

Thule Tour Rack, porte bagage robuste (portage 11 kg à l’arrière) parfaitement adapté aux VTT tous suspendus avec tige de selle télescopique.
Ne se fixe que sur les haubans et ne contraint donc pas le jeu de la suspension.
Très bonne fixation par 4 sangles et roues à cliquets, n’abime absolument pas la peinture.
Portage d’un sac Decathlon étanche (voile-kayac) de 30 litres, serrage par sangles (de sac à dos).

Synthèse

Le tableau ci-contre indique la répartition du portage entre les différents supports, avec la distinction des « transitoires » c’est à dire les éléments sujets à variation lors des étapes par opposition aux éléments portés toute la rando.

Cf. l’article dédié à la nomenclature et à la répartition des éléments du portage.

Le portage en bref …

Entre 16 et 18 kg lors des étapes, selon l’eau et la nourriture emportées, cf. ci-dessous la rubrique ALIMENTATION.
C’est beaucoup pour pédaler, c’est 2 à 3 pignons de différence pour une même pente gravie avec ou sans portage (sans parler de la fatigue cumulée supplémentaire, en tenir compte dans la conception des étapes).

-> Un choix cohérent d’affaires emportées pour un grand périple en autonomie, quelques luxes ou précautions en trop.
-> Du poids porté en trop (jusqu’à 1,6 kg).
-> Un choix de supports très satisfaisant.

La préparation

Préparation des vélos

A la base, entretien classique d’un VTT qui sert toute l’année.
Avant le départ : changement des plaquettes et des pneus (pour moi MAXXIS Dissector 2.4WT Maxx Terra Exo, à l’avant et VITTORIA Syerra graphene 2.4 DWN.CTRY à l’arrière – pour Denis MAXXIS ARDEN 2.4 EXO Av & Ar).

Changement des cales automatiques (chaussures).
Vérification usure de chaîne et lubrification avec SQUIRT Chain Lube (cire sans solvant).
Sur-gonflage amortisseur et fourche pour tenir compte du poids supplémentaire embarqué.


Entraînement

Nous faisons du VTT toute l’année, 1 à 2 fois par semaine pour des sorties typées XC ou All Mountain de 20 à 40 km pour 400 à 1000 m de dénivelé positif. En plus de ces sorties habituelles, nous faisons quelques grandes sorties ou weekend en montagne avec plus de distances et de dénivelés.

Pas d’entrainement particulier pour ce périple, sauf à prévoir des étapes de maboule (genre 70 km, 2000 m D+) un bon fond de vététiste suffit largement, même à nos âges avancés …

La préparation en bref …

Aucun problème mécanique, sauf une fixation de cale automatique à revisser sur la chaussure (en dépit du liquide bloque-écrou).
Aucune crevaison (vive les pneus tubeless !).
Changement des plaquettes arrière par sécurité à Toulouse.

Au niveau musculaire, cela a été de mieux en mieux, pas de problème articulaire ou autre : l’avantage de rester dans son cadre de compétence au niveau distance/dénivelé. Cela ne veut pas dire que tout fut facile, arriver à l’étape fut parfois (souvent ?) une bénédiction, néanmoins aucune étape n’a laissé de trace désagréable pour le lendemain.

En pratique

Transport

Pour une solution écolo …

Pour ALLER à Langogne (Lozère) nous avions prévu, comme pour la GTMC, de prendre le TER de la très belle ligne Nîmes/Clermont-Ferrand, qui s’arrête à Langogne. Mais cette ligne était encore en travaux et les segments assurés par les bus LER de remplacement n’assurent pas une solution fiable pour le transport des vélos. Du coup nous y sommes allés … en voiture. Cependant à terme le train constituera une belle solution.

Pour le RETOUR, la question ne se posait pas puisqu’une voiture nous rejoignait sur le tronçon du Pays Basque, nous sommes donc repartis de Saint-Jean-de-Luz en voiture, à quatre avec les 2 VTT sur un porte-vélo.

Les transitions en cours de périple ont été effectuées en TER (Gaillac > Toulouse > Auch).

Hébergements

Pour les 16 jours en autonomie

En camping essentiellement (14/16 nuits), généralement confortables, avec piscine lorsque la canicule nous est tombée sur la tête et que les demi-étapes permettaient d’en profiter.

Attention : pour la partie Aveyron et jusqu’à Ibos, nous avons rencontré de gros problèmes d’hébergements (campings fermés ou inexistants). Je vous suggère de revoir attentivement l’itinéraire pour intégrer cette contrainte pour la conception des étapes.

Le coup de cœur de la GTMC ne nous a pas déçu lors de « la revoyure », le gîte d’étape Au Bon Accueil à Paulhac-en-Margeride est décidemment un lieu à part et attachant !

Pour les 5 jours au Pays Basque

ARUDY : un gîte d’étape très chaleureux et confortable, dîner (trop?) copieux et excellent accueil.

MAULÉON : location agréable, bien que la casserole pour les pâtes fut un peu trop petite …

Saint-Jean-Pied-de-Port : maison d’hôte très agréable, belle déco, petit déjeuner agréable et copieux, vraiment un bel endroit.

BIDDARAY : gîte d’étape du GR10, du pur et dur, le confort spartiate est compensé par une belle ambiance de randonneurs, très bien situé dans un beau village.

Saint-Jean-de-Luz : location agréable et pas trop chère (pour Luz !), bien située à proximité de la plage et du centre.

Note : pour tous ces hébergements, la sécurité des vélos était assurée.

Alimentation

En itinérance

Anticiper fut le maître mot.
L’itinéraire a permis, sauf exceptions, de nous approvisionner en évitant de porter plus d’un jour de nourriture, généralement le matin portage pour le midi (une salade, mention spéciale aux magasins Lidl qui proposent des produits de bonne qualité et variés) et souvent en fin d’étape portage pour le soir, le petit dej’ et le midi suivant. Gain de poids important avec cette stratégie.
Quelques petites galères, mais aucune panne sèche (comme nous l’avions vécu sur la GTMC). Nous avions toujours deux bols de pattes cuisinées déshydratées (c’est moyen bon, ok, mais c’est très léger et cela demande juste un peu d’eau chaude) au cas échéant, et le cas à échu.

Nous avons emporté beaucoup de barres de céréales (salées, cacahuètes par ex.), c’est du poids au long court mais ça rassure. Il y a surement moyen de faire mieux.

A midi repas léger, typiquement salade chips (pour le sel) tomate, du pain.
Au cours de la journée une ou deux barres et un reste de quelque chose, fractionner la bouffe fut physiologiquement efficace.
Le soir repas plus roboratif, cuisiné sur notre mini réchaud et dans notre mini-casserole, ce qui interdit les pâtes (autres que déshydratées) qui demandent un trop grand volume d’eau. Le cassoulet ou spécialité équivalente du sud-ouest fut incontournable, pinard obligatoire pour bien digérer …

En gîte etc.

Evidemment, moins de problèmes se posaient. Pour le soir et le petit déjeuner, soit « les accompagnantes » faisaient les courses, soit nous allions au restaurant ou encore nous mangions sur place au gîte. Pour le midi nous faisions comme d’habitude.

L’eau !

Nous avions un CamelBack de 2 litres ainsi qu’un bidon de cadre de 850 ml.
Bien entendu lors de la canicule, ce n’était même pas suffisant, en dehors de cette période nous remplissions plus ou moins ces contenants selon les conditions climatiques et le profil de l’étape.
Très peu de possibilités d’approvisionnement en cours de route, les petites fontaines d’eau potable appartiennent souvent maintenant au passé. Ce fut parfois un peu juste, les performances en souffrent immédiatement. A noter que sur les chemins de Compostelle, l’appro est parfois organisé par des Anges-du-Randonneur.

A pleine charge cela fait tout de même presque 3 kilos, qui s’ajoutent aux 15 des bagages (avec la nourriture) …
L’eau est donc une vraie question d’intendance, d’autant qu’il ne faut pas se louper. On peut toujours s’arrêter pour demander un ravito aux autochtones, nous n’avons pas eu à le faire.
Nous achetions régulièrement des bouteilles d’eau minérale lorsque nous faisions les courses, histoire de recharger l’organisme et de varier les plaisirs (eau pétillante).

Quelques bistrots tout de même, mais relativement peu dans la journée, le plus souvent une fois arrivés à l’étape.

Orientation

GPS et cartographie

Nous avions un GPS Garmin 850, utilisé en mode suivi de trace il tient 8h environ, pour les étapes plus longues j’avais une petite batterie externe USB. En mode sans suivi mais avec la trace prévue juste affichée, ce GPS tient 2 jours, mais c’est moins pratique.

Nous avions recours au smartphone-application-carto pour plusieurs choses :
1) contrôler la position lors des séances de « jardinage », une vue plus large de la carte et surtout une cartographique IGN-style étant soit nécessaire, soit confortable.
2) improviser des variantes pour éviter ou se sortir des pièges tendus par la trace prévue. Par exemple dégoter une petite route bien pentue en remplacement d’un tronçon de GR infaisable …
3) aider à la logistique pour trouver des alimentations, des campings, etc.

–> application Outdooractive pour le suivi du positionnement sur un fond IGN.
–> l’inévitable GoogleMaps (ou Qwant-Maps) pour le reste.

Jardinage etc.

Le terme JARDINAGE signifie ici la recherche plus ou moins désespérée et/ou infructueuse de l’itinéraire. Et oui, même à l’époque des GPS et autres merveilles du positionnement satellitaire, il n’est pas toujours évident de garder le cap ! Parfois du fait du pilotage qui demande une certaine concentration, d’autre fois du fait des variantes improvisées et nécessaires, d’autre fois encore tout simplement parce que le sentier prévu … est absent ou inutilisable.

Globalement l’orientation s’est très bien passée (merci le GPS), que nous suivions ou pas l’itinéraire prévu. Occasionne tout de même de nombreux arrêt … et quelques détours et demi-tours, peu nombreux mais dont on se souvient bien lorsqu’il s’agit de montées à 20% !
A noter que la trace réelle restituée sur ce site est le plus souvent expurgée de ces errances.

Logistique

Equipements

Se reporter à l’article dédié au sujet.

Globalement le bilan est très satisfaisant, au niveau Camping tout était bien (mention spéciale au confort acoustique procuré par le drap coton enrobant le matelas gonflable, crissant – et crispant – par nature), le réchaud avec sa casserole de petite taille suffisait (sauf pour les pâtes).

Les petits sacs à mettre dans les grands sacs peuvent faire sourire, mais il est très pratique de compartimenter les affaires pour un rangement efficace et rapidement reproductible. Les petits sacs en filet (légers) de Decathlon sont parfaits puisque les sur-sacs guidon et porte-bagage sont étanches.

Lessives

Lessives à la main du cuissard et/ou du maillot, généralement sec le lendemain.
Quelques vraies lessives au camping lorsque nous arrivions suffisamment tôt par beau temps.

Dans l’analyse du poids embarqué, notez que les kilos superflus concernent souvent les changes, en particulier, et même pour 20 jours, emporter deux cuissards n’est pas vraiment indispensable. Les affaires « de ville » sont peu portées, allez-y mollo sur la garde-robe !

L’astuce du jour : se procurer ou emporter un peu de lessive, c’est vrai que le lavage en machine avec les restes du shampoing, c’est pas terrible et ça peut surprendre.

Et la pluie/froid ?

Probablement un des points occasionnant les choix les plus compliqués. Trop peu d’affaires et la galère est en vue, trop de précautions et le combo kilos/volumes embarqués s’envole.

Perso j’avais une veste de pluie (à capuche, indispensable) Vaude, étanche et ouvrable sous les bras. C’est bien. Un coupe-vent hyper léger (50g) très utile, sert à tout, petite pluie, petite fraicheur et grand vent, indispensable. Pantalon de pluie, pas respirant, encombrant pour pédaler car pas ajusté, c’est nul. Oubliez aussi la cape de pluie, utile en vélo de rando mais en VTT, non.

Pour le froid, l’arme fatale est la doudoune légère, même en juin c’est utile et ça remplace tout un tas de polaires et autres pull-over, avec un maillot technique mérinos manche longue c’est idéal. Sur le vélo une veste légère suffit, j’ai mis une seule fois un maillot manche longue cycliste, on peut s’en passer, surtout avec le coupe-vent magique.

Pour la sueur, qu’il fasse froid ou chaud on sue à VTT, un maillot mérinos est vraiment le top, confortable, non puant même gorgé de transpiration, lavable et séchable rapidement. Indispensable.

Et les fesses ?

Last but not least …

Après les galères de la GTMC (poids du sac à dos) et les souffrances de la GTJura (blessures profondes le premier jour), la question des fesses se posait pour une virée inédite, pour nous, de 20 jours. Pas question de bricoler et de se gâcher le plaisir. Et là je ne parle pas de la gêne ou des douleurs ressenties par des cyclistes débutants ou occasionnels, je parle de gars qu’on les fesses aguerries, pas des forçats de la route mode Antoine Blondin, mais tout de même loin d’être des perdreaux de la première selle.

Alors ? c’est quoi la solution !
ASSOS !!!
Et oui, la marque Suisse ne vous décevra pas, il faut y mettre un certain prix, assurément (encore qu’il est possible de trouver des promos, comme je l’ai fait, lors des changement de gamme de la marque) mais ça en vaut le coup, vraiment.

Zéro problème en 18 étapes, une seule alerte provoquée par le port d’un slip de trail (synthétique sans couture) sous le cuissard dans une tentative un peu désespérée/rante de préserver l’hygiène du truc. Une fois le sous-vêtement superfétatoire ôté, la route pouvait se dérouler pendant des heures, le combo selle/cuissard presque parfait laissait aux jambes le soin de décider s’il était temps, ou pas, de sonner la fin de la récréation de l’étape.

Lire Les étapes de la GTR66


Image en entête : l’escalier terminal qui mène au sommet du Plomb du Cantal.