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Bretagne 2022

Un périple sans voiture en Bretagne sud

La voiture c’est super … au parking !

Voyage en liberté, combo gagnant TER – Vélo – Ferry

La genèse

Acheminement des vélos

Pour nous, la plupart du temps, partir en vacances en voiture n’est pas signe de liberté !
La voiture permet d’aller ou bon vous semble (sous réserve qu’il y ait des routes), c’est vrai mais le problème est qu’il faut y revenir, inlassablement, la liberté tourne alors un peu au jocari, vous savez le jeu qui vous ramène éternellement la balle attachée à un élastique.

L’idée était donc de nous rendre en train en Bretagne en emportant nos vélos de randonnée. Riche idée, c’était sans compter avec … la SNCF !
Ho ! certes, des solutions théoriques existent (se reporter sur le site de la SNCF pour en savoir plus) mais en pratique c’est une autre histoire lorsqu’il s’agit de transporter des randonneuses électriques avec les bagages adaptés à l’itinérance.
En bref : il aurait fallu pour chaque vélo une house de 130×90 cm, ce qui suppose dans notre cas (évidemment pour un vélo de « course », voire un gravel, léger et peu encombrant ce serait plus facile) de démonter les roues, les garde-boues et le porte-bagage (pour mon vélo en taille L). C’est possible, mais bon … voici ce que cela donne pour une belle solution … à 400€ ! Pour le coup ici le démontage du porte-bagage et du cintre aurait été indispensable, comme le montre l’encombrement pour le vélo de route.

Une housse avec roulettes, solide, de taille réglementaire 130×85 cm

Housse de transport – vélo électrique

Transport en bagage accompagné (gratuit ou 10€) avec un billet grandes lignes.

La solution, alternative est un transport en bagage non-accompagné, pour un coût supérieur à celui du billet lui-même (de l’ordre de 360€ A-R) !
Moralité : départ en voiture avec nos vélos, direction Nantes !

Le concept du périple

L’idée, une fois arrivés à Nantes, est d’y laisser la voiture puis d’effectuer notre pérégrination en train TER et en vélo sans oublier le ferry, le transport des pédalos étant encore un peu plus complexe que celui des bicyclettes évoqué ci-dessus.
Le TER parce qu’on peut y embarquer nos vélos (en théorie du moins) et que cela permet d’éluder les grands parcours, pas tellement pour l’économie d’effort, mais pour l’économie de temps consacré aux transferts.

Ici il ne s’agit pas d’une itinérance pure à vélo, notre but était de nous rendre sur plusieurs zones de Bretagne sud, pour y voir des gens (amis – famille) et des endroits de cœur.
Le tout dans un temps contraint, d’où la solution Train-Vélo.

Nos vélos

Se reporter au mémo de présentation des nos vélos de randonnée et de la bagagerie.

Le périple

Cliquer sur la carte pour la consulter

La carte du parcours

sur la carte : zoom, clic sur les icones et les tronçons,
sélection des calques pour les trajets à vélo et les autres infos

Le tableau des différents parcours
(clic pour agrandir …)

Spéciale dédicace à nos amis et nos familles qui nous ont accueillis, nous, pôvres squatteurs vélocipédiques, merci pour votre chaleureuse réception, merci pour ces moments partagés, c’était aussi une de nos motivations pour retourner en Bretagne, et franchement, vous savez quoi ? ça en valait largement le détour !

Portfolio Bretagne

En plus des photos en bas de cette page, consultez les photos « artistiques » du périple breton.

Un mot (ou plus) sur les étapes

Ne cherchez pas de cohérence pour l’enchaînement des différents parcours qui constituent le périple, il n’y en a pas, une somme de contraintes temporelles (disponibilité des uns et des autres) et un zeste de géographie ont conduit à ce plat de spaghettis.
Quatre grandes zones se dégagent : Quiberon & Belle île, Redon & l’intérieur, Lorient & Groix, le sud Morbihan & la baie de La Baule.

Presqu’île de Quiberon & Belle-Île-en-mer

Arrivée en gare d’Auray, départ sous la pluie puis sous un déluge direction St-Pierre-de-Quiberon, aveuglés par la pluie nous loupons l’itinéraire cyclable et nous nous retrouvons sur la nationale, très dangereuse, que nous quittons rapidement pour retrouver de petites routes plus tranquilles.
Arrivée à l’hôtel sous un grand soleil. En Bretagne il fait beau plusieurs fois par jour !
Le lendemain, nous rallions Quiberon pour prendre le ferry destination Belle-Île, arrivée au Palais, direction l’Auberge de Jeunesse.

Belle-île … est une très belle île ! A cette époque de l’année, le port est animé sans les excès de l’été, les plages sont incroyables, particulièrement dans la partie sud-est qui propose également quelques grimpettes à vélo, courtes mais vraiment raides.
Nous avons effectué deux randos à vélo, une vers le très joli petit port de Sauzon puis la Pointe des Poulains avec la résidence Sarah Bernhardt et la maison du littoral (prendre le temps de voir le film immersif). L’autre vers Bangor et la côte sauvage (les aiguilles de Port Cotton), magnifique. Evidemment nous avons aussi (trace non affichée sur notre carte) exploré la partie sud-est avec ses plages magnifiques.
Mention spéciale pour la Belle Fontaine Aiguade, œuvre de Vauban pour ravitailler les vaisseaux du Roi en eau lors de la lutte ancestrale contre l’Angleterre. Un ouvrage qu’il ne faut surtout pas rater à Belle-Île, parce que c’est magnifique, c’est gratuit et à proximité immédiate de la brasserie locale La Morgat !

Notez que la presqu’île de Quiberon n’est pas à dédaigner, St-Pierre-de-Quiberon est un endroit charmant, à cette époque un peu à l’abri de l’agitation de Quiberon : baignade tranquille coté golfe ou plus musclée côté atlantique (au choix), petit port-abri sympathique et bistrots/restaux accueillants. Sans compter les alignements de menhirs en pleine ville !

A VELO : liaison Quiberon – Auray par une belle piste cyclable balisée, indépendante de la route sur la presqu’île et empruntant de petites routes tranquilles vers Auray.
A Belle-Île, des itinéraires vélo avec une alternance de pistes et de petites routes sympathiques. De belles rampes dans le sud-est.

Hébergements : hôtel Saint-Pierre à St-Pierre-de-Quiberon, pratique, bien tenu, accueil sympathique, parc à vélo. Nous avons pris les petits déjeuners aux bistrots du petit port de St-Pierre.
Auberge de Jeunesse à Belle-Île, bien tenu & propre, accueil vraiment sympa, petit déjeuner simple mais correct, salle hors-sac correcte avec petite terrasse. Lits superposés avec (pas si « jeunesse » que ça !) un escalier (!) en plus de l’échelle classique.
Avant tout ça, halte familiale chez tata Jacqueline, mais c’est une autre histoire et elle nous appartient …

Restos : deux restos à St-Pierre-de-Quiberon quai d’Orange (sympas et au bord de l’eau) : Le Bigorn’eau et Au Bout Du Quai. Pas le top gastronomique mais pas hors de prix, accueil agréable, on y mange bien avec une vue « bretonne typique » garantie.
A Belle-Île, foultitude de restos au Palais, embarras du choix, attention aux prix !
A noter : Visitez la distillerie de whisky locale au Palais.

Redon et l’intérieur

Arrivée en gare de Questembert, nous gagnons Rochefort-en-Terre par de petites routes tranquilles, avec un peu plus de relief que sur le littoral.
Enorme averse orageuse à notre arrivée, heureusement on trouve refuge en attendant l’ouverture de la maison d’hôtes.
Rochefort est très touristique, à juste titre, c’est une belle petite ville, la fréquentation à cette époque est raisonnable, mieux vaut évitez le plein été !
Le lendemain, nous rallions Glénac d’abord par de petites routes puis le plus rapidement possible par le canal de Nantes à Brest.

Rochefort-en-Terre : belles randonnées balisées dont Le Circuit des Palis qui traverse les crêtes schisteuses, appelées Grées, et les carrières désafectées (attention aux immenses trous !).

Glénac n’est pas touristique, ce petit bourg situé à la confluence de l’Oust et de l’Aff, propose portant de beaux atouts : le canotage, la baignade, l’escalade à l’Île-aux-Pies, la proximité de La Gacilly, de belles balades à vélo.

La Gacilly et la fondation Yves Rocher, nous avons beaucoup apprécié l’expo photo géante qui investie toute la ville.

Ensuite, direction Redon par le canal pour reprendre le TER et la suite du périple.

A VELO : les petites routes tranquilles de la Bretagne intérieure.
Profitez de la quiétude des voies sur berge du canal de Nantes à Brest (ou Lorient), un must !

Hébergements : Maison d’hôtes Vingt-Vieux-Bourg à Rochefort-en-Terre, tenue par une anglaise désespérée du Brexit, super accueil et ambiance cosy.
A Glénac super accueil aussi chez nos amis, mais c’est notre histoire et nous la préservons.

Restos : le restaurant de la Maison Yves Rocher, très classe sans être vraiment hors de prix, cuisine travaillée et délicieuse, belle carte de vins. Un bon moment entre les visites des différentes expos photos.

Lorient & l’ile de Groix

Arrivée en gare de Lorient, c’est la grande ville ! Agréable pour y circuler à vélo, le stade du Moustoir fait le plein ce soir là, ambiance garantie. Une nuit en AirBnB pour prendre demain le ferry à destination de l’île de Groix.

L’île de Groix : notre île de cœur, belle île sauvage au tourisme tranquille, probablement pas la plus belle île de Bretagne (pas la plus moche non plus !) mais notre île préférée, sans discussion. On y est bien, comme chez nous, une côte sauvage spectaculaire, de très belles plages, l’agitation tranquille de Port Tudy au rythme des ferrys, les bonnes adresses (la conserverie Groix & Nature, la bière de Groix, les nids suspendus, le thonier, le tour de l’île en bateau, etc.). Et surtout, se tanquer à la terrasse du Mojo avec un plateau d’huitres et s’immerger dans la vie portuaire … pendant une éternité !
Allez aussi à la librairie-café l’Écume, en plus d’être follement sympathique, c’est une vraie librairie et il faut soutenir les libraires !
Ne pas oublier également l’écomusée de l’île de Groix, c’est important de savoir sur quoi reposent nos pieds sur cette île !

Après la parenthèse enchantée de Groix, retour à Lorient pour rendre visite à nos amis vers Ploemeur, liaison à vélo tranquille (sauf une crevaison !).
Retour à Lorient pour reprendre le TER direction Questembert, à nouveau.

A VELO : Lorient est une vraie ville cyclable, il est agréable de circuler en bordure de mer, le long du port, dans un centre ville apaisé ou encore dans les environs de Lorient, très souvent par des pistes cyclables.

Hébergements : Hôtel Ty Mad à Port Tudy (Groix), bel hôtel 3 étoiles un peu cher mais à l’emplacement idéal, très bien tenu et cosy. Nous avons pris nos petits déjeuners au bar Le Triskel au bourg, ambiance authentique un peu à l’écart de l’agitation touristique (raisonnable ceci dit).
A Lorient, AirBnB « Comme à la maison » en centre-ville, très correcte et bien placé au calme, petite terrasse.
A Ploemeur super accueil chez nos amis, mais c’est notre histoire et nous la préservons.

Restos : petite sélection tout à fait arbitraire …
Les Garçons du Port pour son ambiance, sa terrasse vue port, ses moules frites (mais pas que !).
Café et restaurant Chez Ty Beudeff, (le site internet est un peu naze mais c’est pas grave) véritable institution à Groix, pour son rhum, ses chants de marin, ses vénérables tables en bois, sans oublier son restaurant La Morgann.
Le Safran, place de l’église au Bourg, pour son ambiance décontractée et ses langoustines.

Le sud Morbihan et la baie de La Baule

Arrivée en gare de Questembert, décidemment la plaque tournante de notre périple un tantinet alambiqué. Direction le sud vers Ambon & Muzillac à travers la campagne bretonne. Petites routes tranquilles, comme d’hab’, avec des tours et des détours, histoire de visiter un peu la région.
Etape en maison d’hôtes vers Muzillac puis très belle rando vélo vers La Villaine, La Roche Bernard, puis les marais salants du Mès, puis la région de Guérande et la traversée magique des marais salants (visite à la maison des marais Terre de Sel).

Le Pouliguen : baie de La Baule, station balnéaire agréable à cette époque, proche de la côte sauvage : Le Croisic, La Turballe, Piriac-sur-Mer, la plage de Sorlock (Port de Merquel), etc. Un vrai bonheur et une immersion maritime atlantique, d’ailleurs baignade sympathique et revigorante à Sorlock.

Ensuite nous reprenons les vélos, dédaignons le TER un moment envisagé, et rejoignons St-Etienne-de-Montluc via l’estuaire, Saint-Nazaire et ses chantiers navals puis les marais de Lavau et de La roche. Un beau parcours de 84 km.

A VELO : les plus longues étapes du périple, les routes tranquilles à vélo, la Velodyssée (pour une toute petite partie !), les marais salants, un must ! Nous avons volontiers troqué la foire d’empoigne qu’est parfois (souvent ?) le TER avec des vélos chargés contre la quiétude les petites routes et des voies cyclables. Ouf.

Hébergements : une maison d’hôte chère et pas très accueillante vers Muzillac, passons.
Au Pouliguen super accueil chez nos amis, mais c’est notre histoire et nous la préservons.
A St-Etienne-de-Montluc super accueil chez notre cousin, mais c’est notre histoire et nous la préservons.

Restos : Crêperie Le Dervin une institution, là aussi. Pas de réservation possible, nous étions donc fin septembre sur l’Atlantique, autant dire aux prémices de l’hivers pour un méditerranéen, et le resto ouvre ses portes à 19h, nous y étions AVANT 19h, et une file d’attente bien fournie était déjà constituée, je ne vous raconte pas ce que cela peut donner en pleine saison !!! Moules-frites sauce spéciale (et secrète bien entendu) du Dervin, galettes succulentes, crêpe … bref une orgie. Heureusement arrosée de Muscadet et de cidre, pas absolument avec modération, mais un peu …

En bref …

Le vélo c’est la liberté ! (et s’il est électrique, c’est la liberté tranquille, tant qu’on est au courant !).

La Bretagne, c’est magique, le littoral, les îles, l’intérieur, tout. Bien entendu ma fille ne serait pas, tout à fait, de mon avis, elle qui s’est, un peu, gelée dans quelques baignades groisillonnes, mais tout est une question de point de vue non ?
Pour pouvoir trancher, il ne vous reste qu’à y aller, et si vous éviter la pleine saison, c’est (encore) mieux.

Les TER, c’est bien … et c’est moins bien. Théoriquement on y va avec les vélos, en pratique, ceux qui ont essayé d’accrocher leur vélo électrique, chargés de bagages, aux crochets placés à, presque, 18 mètres de haut, comprendront ce que je veux dire …
Spéciale dédicace honteuse et colérique à tous ces voyageurs avec, et même parfois sans, grosse valise qui squattent la partie vélo parce que le seuil d’entrée de ce wagon est au ras du quai, parce que c’est plus facile, parce que ces cyclistes à la noix n’ont qu’à faire des efforts … pour aller ailleurs ou pas aller du tout. Ma pôve dâme, ya encore du chemin vertueux à parcourir avant d’arriver au paradis du cycliste !

Le vélo, à nouveau : retour sur les propos en tête de ce récit, à propos du fil à la patte que constitue la voiture. Vous me direz, et ce n’est pas faux, le vélo aussi fonctionne comme un Jocari, on ne va pas l’abandonner contre un mur et passer à autre chose, ailleurs. Certes.
Mais ce n’est pas tout à fait le même problème qu’avec la voiture, il est indéniable qu’un vélo complique les déplacement longs (en train, ou pire en car par ex.) et que la vraie liberté, de ce point de vue, est la marche à pied. Certes.
Partir à vélo est tout de même une belle solution, ce n’est pas les voyageurs au long cours à bicyclette qui vous dirons le contraire. A condition de rester dessus, souvent.
Pour clôturer le débat, peu importe l’argumentation, c’est un choix de vacances, assis sur la selle, le nez au vent et les yeux dans les étoiles, ça ne se discute pas à vrai dire, ça se vit !

Galerie photos


Image en entête : nos vélos à St-Pierre-de-Quiberon attendent la fin du petit déjeuner.