GTHLA Jour 1

Le 13 juin, de Saint-Flour-de-Mercoire à Le Giraldès

Où l’on s’aperçoit que si la pluie menace … elle finit par tomber, drue.

Rejoindre la Lozère

Levé 6h45 pour un départ en voiture à 8h20, après dissipation des brumes matinales et rhumées. Voulant passer par Mende, nous prenons la D905 au lieu de la D9 et nous nous retrouvons sur une petite route magnifique, certes, mais qui tourne et tournicote, ce n’est pas bon pour l’horaire, ce n’est pas comme si nous avions une étape à parcourir aujourd’hui.

Arrivée à Saint-Flour vers midi, après avoir parcouru le plateau lozérien sous la pluie, ça s’annonce mal … assis confortablement et au chaud dans la bagnole, c’est fou comme nous n’avons pas envie de mettre le nez dehors, et encore moins de monter sur un vélo !

Lami Bruno arrive et nous offre café et œufs de ses poules (les œufs, pas le café). En préparant le chargement de nos vélos – et oui nous nous sommes tout de même fait une raison, il faut y aller – nous voyons passer les randonneurs du Stevenson. La plupart s’arrêtent devant la « sculpture » voiture-hommage, un peu éberlués.
La pluie nous offre un répit et c’est presqu’au sec que nous finissons l’harnachement des vélos. Les vélos chargés, c’est le moment solennel du départ, photos souvenir, aux revoirs et autres congratulations.

20220604_095951_GTR66_STD38 — La sculpture hommage de Bruno à sa mère

Départ de Saint-Flour-de-Mercoire

Cette fois ci nous y sommes (au pied du mur ou du périple). Départ 13h.

Les deux zouaves au départ de la GTHLA - Rando VTT itinérante édition 2023.

Nous sommes bien. La pluie a cessée, heureux d’être à nouveau en mouvement pour de longs jours, nous doublons régulièrement des marcheurs du Stevenson, le paysage défile, c’est beau.

Quelques montées raides sur sol détrempé, premiers poussages, un peu de gadoue, un peu de pluie, un peu d’éclaircies. Nous mettons puis enlevons le coupe-vent et la protection du sac à dos, la routine lozérienne.
Nous déjeunons vite fait bien fait d’une salade de pomme de terre endives.
Nous poursuivons, le temps file dans le sablier.

Que d'eau ! Et bientôt sur nos têtes ...

A 16h nous faisons un point d’avancement, le trajet en voiture était splendide mais couteux e, temps. Je calcul un raccourcis avec OutdoorActive : 12 km pour 308 m D+. Ca devrait allé pour arriver au gîte dans un temps raisonnable et peut-être même avant la pluie.
Sauf que : les 308 m coutent cher avec quelques pentes raides (poussages) et plus occupés à guetter l’averse que concentré sur l’itinéraire bis, nous loupons l’embranchement pour aller directement au Giraldès. Nous ferons au total 1000 m de D+ pour 35 km.
Rude, d’autant que la pluie arrive, vite et fort. Le trajet n’en finit pas, nous sommes impatient d’être à l’abri, nous nous inquiétons de l’heure d’arrivée, trop tardive cela perturberait le fonctionnement di gîte, nous n’avons pas envie d’embarrasser Marie.

Bon sang, c’est par où ?
Comme tout a toujours une fin, voici la descente finale vers Le Giraldès, nous arrivons à 18h48. Rinçage sommaire des sacs sous la gouttière, les vélos sont à l’abri et nous sommes complètements rincés aussi, bien que couverts de boue.

La soirée au Giraldès

Bel accueil, tel que dans nos souvenirs (ceux de la GTMC, cf. le récit ICI).
L’immense cheminée est « allumée » (enfin le feux dans la cheminée …). Sur les conseils de Marie nous bourrons nos chaussures de papier journal et les installons à la juste distance des flammes.
Douche réparatrice, nous commencions à avoir sérieusement froid.

Repas plantureux et revigorant, nous n’en attendions pas moins !
Discussion animée avec un cycliste de route qui rallie Bruxelles à Albi pour se rendre à la fête de promo de son école d’ingénieur, c’est sa première itinérance à vélo, son enthousiasme teinté de pessimisme naïf nous fait sourire (intérieurement), serions nous de vieux briscards un peu désabusés, un peu suffisants ? Non, vraiment pas.

Merci à Marie pour son accueil, parfois il ne faut pas revenir sur les lieux nimbés de souvenirs ouatés, nous avions tenté notre chance à Paulhac-en-Margeride l’année dernière, nous n’avions pas été déçus, nous tentons ici à nouveau le sort, et pas de déception non plus. Moralité : quand c’est bien … c’est bien.

Qu’il est doux de regarder la pluie dehors, bien au chaud auprès de la cheminée ! Les chaussures fument un peu, les corps sont contents, les esprits sont flottants, tiens tu reprendra bien un petit verre de rouge. Dehors c’est pluie et brouillard et nous, hop au dodo.