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Le 22 juin, De St-Didier-en-Velay vers St-Bonnet-le-Froid
Où l’on apprend que St-Bonnet-le-Froid n’usurpe pas son nom. Mais alors pas du tout, du tout. Quand au Grand Felletin, ce fut le grand absent.
Départ à 8h35 pour un levé à 6h45, un record ! Très bonne nuit, la meilleure du périple. Une grosse journée nous attend, temps très couvert et déjà des ondées. Grace à la vaillante caravane nous prenons un petit déjeuner au sec et pouvons également préparer nos sacs à l’abri, décidemment cette caravane vieillotte (pour nous c’est un palace) est une bénédiction.
Raccourcis pour gagner plus rapidement les première difficultés car dès le départ l’orage gronde et le ciel n’est rien moins que menaçant. Pour une fois l’option est sympa à rouler, des petites routes débonnaires ou des pistes roulantes. Au Mazel, la longue montée commence, nous sommes sur la trace et pourtant nous restons globalement sur le vélo, exceptés quelques courts poussages « de confort » pour se préserver pour la suite des festivités. Comme c’est curieux, le traceur aurait-il changé sur ce tronçon ?
La forme est bonne (le combo pâtes, nuit sereine ?) et nous avançons bien, cela tombe bien car l’orage nous suit à la trace et parfois semble nettement se rapprocher.
Descente sur Riotord et arrêt à la boulangerie : des croissants au jambon chaud et réconfortants, croustillants et délicieux, tout cela pour 2€ pièce !
Pour sortir de Riotord, gros jardinage avec de multiples erreurs de navigation. Je ne comprend rien, nous ne sommes jamais sur la bonne route tout en semblant suivre la bonne trace au GPS. C’est quoi ce bazar ? Tentative de montée, demi-tour, nouvelle tentative, pas bon. Ce n’est pourtant pas le jour pour faire du rab !
En désespoir de cause nous empruntons un bout de route pour rejoindre la trace un peu plus loin, mais là encore ce n’est pas bon, nouveau demi-tour … La pluie arrive puis s’intensifie, nous nous mettons à l’abri d’un pont sous le chemin de fer … et là, déclic salvateur : il fallait MONTER SUR la voie ferrée qui a été transformée en voie verte !!!
Nous sommes enfin sur la bonne trace mais maintenant il pleut vraiment fort. Jusqu’à Riotord le tonnerre nous pourchassait et les nuages noirs nous talonnaient, lâchant par moments quelques embruns. Mais là nous y sommes, c’est la flotte et les roulements de l’orage sont irrémédiablement au-dessus de nous.
La montée est plus raide, mais la forme aidant nous montons bien et du fait de la pluie aucun arrêt jusqu’à Les Sétoux et l’abbaye Notre-Dame. Grace au croissant nous pouvons sauter la pause pique-nique, pas vraiment d’actualité sous la pluie qui redouble.
Le tronçon de montée entre l’abbaye et le col de Charousse est juste une imbécilité crasse : un lit de torrent (et à ce moment là, il commence à y avoir vraiment de l’eau) avec des pierres en pagailles, des rigoles, de la pente, une horreur. Pourtant des alternatives plus correctes semblent exister sur la carte.
La trace de la Grande Traversée Haute-Loire :
des torrents balisés et/ou des ornières à rouler à l’aveugle.
Il y a maintenant beaucoup d’eau, mais cela fait belle lurette que nous pataugeons dans nos chaussures. L’ancien traceur, celui dont on « admire » le travail depuis le départ du périple a dû ici reprendre du service. Maintenant que nous sommes engagés, il n’y a plus qu’à rentrer la tête sous la capuche, et jouer au sous-marin, de l’eau dessus, de l’eau dessous, …
Au col, cette trace folle laisse la place à des pistes qui pourraient être agréables sous un temps plus clément. Il faut faire attention aux flaques plus ou moins profondes et aux racines glissantes et traitres.
A l’embranchement pour effectuer la montée vers le Grand Felletin, nous nous interrogeons, il fait très froid, nous sommes vraiment trempés comme des souches car les portions roulantes s’effectuent dans les flaques et la boue, il pleut toujours autant.
D’un commun accord nous renonçons à l’ascension, dommage car cela promettait d’être un grand moment. Toute notre concentration se focalise sur le désir d’arriver à l’étape, ma veste Vaude est très bien, ce serait mieux avec ma veste VTT dessous mais à Riotord j’ai eu peur d’avoir trop chaud dans la montée et ensuite la pluie n’incitait pas à une halte habillage. J’ai froid, pour Denis c’est pire, il est moins bien couvert que moi et en plus il a dû m’attendre au Col de Charousse.
On enchaine sans temps morts et, enfin, l’hôtel-auberge est en vue. Délivrance. Pas encore tout à fait, il faut faire un minimum de « toilette », nos habits, nous, nos sacs, nos vélos, tout est dégoulinant et couvert de boue. Néanmoins l’accueil est sympathique, d’autant plus que nous faisons des efforts méritoires pour nous rendre à peu près présentables.
La chambre est spacieuse, Denis se pâme devant les peignoirs blancs et douillets, je frisonne de plaisir accolé au radiateur : et oui, ici au moins de juin, le chauffage est en route et il marche très bien, une vraie bénédiction dans notre cas.
Douche, bain à remous, peignoir, le grand luxe.
Nous n’avons pas effectué l’ascension du Grand Felletin, il manquait 1,2 km mais il faisait vraiment trop froid et que dire de « la vue » au sommet ! Dommage, une autre fois peut-être.
Repas très sympa avec un Tiramisu aux fruits rouges délicieux.
Retour à la chambre, le chauffage marche fort, les affaires sèchent créant une atmosphère mi-fétide, mi-réconfortante.
Ce fut une étape dantesque par le dénivelé et surtout les conditions « mode survie ». Cela fera partie de ces étapes dur à encaisser mais qui laissent, une fois les scories désagréables effacées, un sentiment d’achevé et de plénitude, même sans l’ascension du sommet.
Belle étape rendue très difficile par les intempéries.
Le camping très agréable avec la caravane magique.