GTHLA Jour 13

Le 25 juin, de St-Julien-Chapteuil au camping libre de Fay-sur-Lignon

Où, comme Harpagon, nous nous demandons ce que l’on vient faire dans cette galère, la GTHL n’étant pas avare (sic !) d’escagassades.

En route vers la Tortue

Départ à 8h40 pour un reveil à 7h15, pas mal (selon nos standards), le bénéfice de ne pas démonter la tente et d’être à l’aise dans le gîte. Denis, dans un éclair de lucidité assez inhabituel, décide de jeter ses chaussettes qui ont empuanties la chambrée (pourtant fort aérée), cette journée commence fort bien !

Départ Jour 13 depuis le gîte communal de St-Julien-Chapteuil : deux brillants vététistes sous le soleil non moins brillant.

Hier soir nous avons revu la trace pour faire plus court, élaboration du nouvel itinéraire sur OutdoorActive sur mon téléphone, transfert sur celui de Denis puis chargement du parcours gpx sur sa montre Garmin : c’est beau l’électronique !
Le profil est montant presque toute la journée, d’abord sur de petites routes tranquilles puis sur pistes. Pas de possibilité de faire le tour du Suc-de-L’Herm, propriété privée, nous remontons et empruntons la route. Auparavant, après le franchissement du ruisseau de la Ribe, la remontée est du type « torrent balisé », décidément on ne s’en sort pas, c’est comme le sparadrap du capitaine Haddock. Cependant, comme c’est pour s’extraire du ravin formé par le ruisseau, on encaisse avec bonne humeur.

Ensuite, du beau VTT dans la forêt des Côtes de Gagne, quelques petits poussages car c’est parfois très dur, rien de méchant, on se régale.

Les beaux sentiers, parfois bien durs, de la forêt des Côtes de Gagne.

Puis nous attaquons le contournement de La Tortue. Et là, nous avançons comme des … tortues ! Le profil est atroce, portages, poussages, tirages.
Nous rejoignons la GR40, nous n’allons pas bien vite et il commence à faire chaud, nous avons raté les beaux emplacement de pique-nique dans la forêt, maintenant il n’y a plus d’ombre.

Ouverture du panorama

Sur le haut plateau de Saint-Front, ce sont de longues pistes roulantes.
Après Montbrac, un vététiste à la journée nous double, ‘est un des très rares cyclistes que nous rencontrons, pourtant il y a de nombreux balisages VTT.
Pique-nique à Roffiac, nous débutons une sieste vite écourtée par un chien hargneux qui semble avoir pour seul but dans sa vie de chien : déloger les cyclistes de l’ombre bienfaitrice.
Le panorama s’ouvre nettement, des champs de fleurs par myriades (!), des montagnes au loin. C’est chouette. Nous pouvons maintenant admirer notre futur objectif : le Mont Mézenc.

Nous attaquons la descente vers le lac de Saint-Front, le sentier n’est pas roulant mais nous parvenons à rester sur le vélo. Jusque là, à part l’épisode de la Tortue, nous étions satisfaits du profil de l’étape ainsi que du revêtement, mais là les vieux démons refont surface, les pistes sont chaotiques et la végétation est envahissante. Du coup nous abrégeons ce qui était déjà un raccourcis par rapport à la trace initialement prévue (sacrés feignants ces cyclistes !), et nous restons sur le GR sans passez sous Les Roches.
Il n’est pas certain que ce fût le bon choix, la piste est horrible avec de vastes flaques de boue matinée de purin et un sol labouré par les bovins en goguette.

Mais bon, comme toutes les bonnes choses ont une fin, nous arrivons tout de même à Fay-sur-Lignon et son camping autogéré. Autogéré car il faut déposer son paiement dans un boite, c’est beau la confiance. L’emplacement est super sauf que les bornes ne fournissent pas d’électricité, nous rechargeons nos divers appareils dans les sanitaires, heureusement peu fréquentés.

L’emplacement est verdoyant et agréable, mais, il y a toujours un mais, situé très en contre-bas du village. Nous y allons à pied, d’abord parce que la pente est fort raide et qu’ensuite ça fait du bien de marcher un peu. L’épicerie-bistrot est accueillante, nous y passons un bon moment jusqu’à la fermeture et nous en repartons les bras chargés de bonne bouffe (et bonne boisson), style Rocamadour sur la Route66.

La soirée est sympa, des randonneurs arrivent ils montent au village pour une partie pizza-bière au troquet (un autre que celui où nous nous attablâmes).
Si les belles haltes font les belles étapes, celle-ci en fait partie, oubliées la Tortue et les vicissitudes, comme toujours les joies de l’itinérances effacent les tracas de l’itinéraire !