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GTHLA Jour 15
Etape 15 : direction des hautes gorges de la Loire et le château de Goudet. Très belle étape avec une vue sur le Mont-Gerbier-de-Jonc ( !), le Mont Mézenc en toile de fond, le détour au pied de la Roche Tourte (escalade), le petit et le grand Suc, le râteau magistral du Moulin du Rocher (orgues basaltiques et impasse à vélo) et enfin la descente belle et engagée sur Goudet.
Le 27 juin, Les Estables (Mézenc) à Goudet (gorges de la Loire)
Où le Moulin du Rocher nous fait tourner la tête, mais il en faut plus pour nous décourager, hein mon Roger !
Adios Mézenc
Départ à 9h20 pour un réveil à 7h45. Assez bonne nuit, nous étions à quelques mètres des cloches de l’église locale, heureusement celles-ci ont arrêté de sonner les heures (et les demies et possiblement les quarts) assez tôt dans la soirée. Petit déjeuner sympa, confitures maison, toujours ce très bon accueil ressenti hier. Nous disons aurevoir (la région est belle et le gîte est très bien, alors nous reviendrons peut-être un jour).
Première montée sur route puis nous prenons de belles traces en forêt, c’est chouette de rouler décontracté. Le panorama est superbe, nous voyons (dans notre dos, c’est dire si c’est décontracté !) le profil de Mont Mézenc (caractéristique avec ses deux sommets) s’éloigner doucement. Lors d’un arrêt nous repérons le Mont Gerbier de Jonc, sur notre gauche, quelque part en contrebas, coule un torrent : La Loire ! Emouvant non ?
Nous arrivons au Rocher de Tourte, école d’escalade sur de beaux reliefs basaltiques (ou granitiques ?). Nous faisons le détour pour aller au pied des voies et admirer le grain du rocher, un géant en partance pour l’île de Pâques, hautain, nous surveille de son regard de pierre.
Plus loin, et c’est tellement rare, nous croisons un vététiste en électrique et en embonpoint, il nous demande, à notre grand étonnement, si nous avons réussi à rouler dans la descente débonnaire que nous venons d’avaler depuis l’école d’escalade. Il nous explique qu’il fait un grand tour à la journée, à notre avis soit il n’est pas arrivé, soit il ne doit pas prendre beaucoup de sentiers (bien, vous ressentez cette légère condescendance qui affleure ?).
Nous poursuivons par une belle alternance de pistes et de traces VTT balisées, jusqu’à présent, la trace est superbe.
Nous arrivons à Présailles et traversons, sans trop le savoir, l’ex-futur voie de chemin de fer dite « la transcévenole » qui devait relier le Puy (Haute-Loire) à Aubenas (Ardèche).
La Transcévenole : les travaux avaient commencé en 1911 par le percement des tunnels de Présailles (long de 2 626 m) et du Roux en Ardèche (3 376 m). Interrompu pendant la Première Guerre mondiale, repris en 1919, le chantier a été définitivement abandonné en 1935, le projet s’étant avéré économiquement non rentable en raison de l’expansion du trafic routier, aucun rail n’a jamais été posé !
Le tunnel de Présailles est le dernier ouvrage d’art de la ligne côté Haute-Loire, les travaux ayant été arrêtés quelques centaines de mètres plus loin. Entièrement percé, mais inachevé, sa particularité est de montrer tous les stades d’un chantier de creusement de tunnel façon ancienne ; un vrai musée technique. Le point culminant de la ligne (1 078 m) était atteint à la sortie du tunnel.
Voir également l’impressionnant viaduc de La Recoumène. Construit en pierres de basalte entre 1921 et 1925, avec ses huit arches hautes de 65 m, ce viaduc en courbe a 325 m de long
Le Tunnel de Présailles
Le tunnel de Présailles peut se traverser à pied sans difficulté, se munir d’équipements adaptés (bottes, frontale, casque, …).
A noter : le tracé de la Transcévenole offre un agréable parcours de randonnée.
Dommage que nous ne nous soyons pas renseignés sur cette curiosité. Du coup nous poursuivons, impavides, notre route et traversons les Monts Breysse où, par de jolies traces dans les bois nous longeons le petit et le grand suc (cf. volcanisme).
Nous prenons un pot au bistrot à Alleyrac puis nous nous engageons dans la descente vers le Moulin du Rocher …
Impasse et passe
Le vallon du moulin, sur le ruisseau de l’Holme, est très encaissé, le ruisseau dévale entre deux coulées de lave. Près du moulin, de beaux orgues basaltiques. La trace ET le balisage empruntent un sentier montant, exposé, à flanc de falaise, pas question de passer par là, même en poussant ce n’est pas très engageant. Nous tentons un échappatoire pour retrouver la route en contrehaut, nous bataillons dans les orties et nous nous obstinons, mais plus haut, fin de la récré, plus de sentier, du tout.
Ayant définitivement renoncé à remonter le sentier qui semble très engagé, il ne reste plus qu’à faire demi-tour pour aller reprendre la route après Alleyrac.
La route n’est pas très sympa, nous passons devant l’arrivée du sentier que nous n’avons pas emprunté, le plus frustrant est que nous ne voyons absolument rien du vallon aucun coup d’œil possible sur les coulées de lave.
Après Fugères nous reprenons la trace qui fait un large détour par le Mont Charcon puis nous attaquons la grande descente vers la Haute-Loire et Goudet avec son château fort en point de mire. La descente est pentue et technique mais ça passe bien. Visite expresse du charmant village de Goudet puis nous rejoignons le camping au bord de la Loire.
Le gérant est fana de Rock, mais ce soir pas de concert, c’est tranquille.
Nous dinons au camping : burger au bleu de Bresse et fondant au chocolat, très bien. Nous discutons de Pink Floyd avec le gérant, il nous offre un rhum arrangé café-orange assez original.
Belle étape si on excepte le couac du Moulin, rien n’était vraiment facile mais nous arrivons tout de même en forme, les vertus de l’effort quotidien ?
40km 650+ 1230-
Belle étape, variée, dommage d’avoir raté le tunnel de Présailles.
Le camping est calme (ce jour là) et le gérant est un fan de rock (petite salle de concert).
Qualité rando 4*/5
