GTHLA Jour 5

Le 17 juin, de Langeac (gorges de l’Allier) à Villeneuve d’Allier

Où l’on s’avise qu’il faut se méfier des étapes de « récup », presqu’autant de la bière « de récup ». Mais l’apothéose finale …

L’Allier … mais pas trop

Levé 7h30, la nuit n’a pas été bonne, la faute aux jeunes de la ville qui confondent le camping et la salle des fêtes. 1h du mat’ je sors de la tente et vais parler au groupe de jeunes réfugiés dans les sanitaires, près de notre tente. Ils ne sont ni méchants ni hostiles, mais ils s’emmerdent, à mon étonnement qu’ils aient choisi le camping comme refuge à leur insomnie, l’un deux me répond « vous ne pouvez pas comprendre, vous n’êtes pas de Langeac ! ». Il n’y a pas d’endroit pour accueillir leur désirs d’être ensemble, du coup ils jouent au foot (ou que sais-je) dans les sanitaires (spacieux au demeurant) avec une boule de papier et quelques gobelets pour la bataille d’eau.
Au secours Malraux, que sont devenues tes maisons des jeunes (et de la culture) ?

Départ Jour 5 depuis le beau mais bruyant camping de Langeac.

Premier démontage de la tente, rangement plus laborieux que dans nos cabanes chéries. Nous sommes prêts à 9h45 puis faisons des courses à Lidl (évidemment) pour un départ effectif à 10h16. C’est une étape courte aujourd’hui mais l’heure est tout de même tardive.

Nous suivons le tracé de la GTHL et du coup, 1ère montrée raide sur le vélo, la deuxième arrive vite et je pousse. Nous sommes sans énergie, la mauvaise nuit, la chaleur ?
Belle descente plaisante suivie d’une grosse montée sur route que je passe à vélo, et Denis non, une fois n’est pas coutume. Il n’est généralement que peu motivé pour s’arracher sur le bitume, il préfère de loin des petits raidillons caustiques sur piste ou sentier.
Cependant je ferai toutes les autres montées raides en poussant, pas lui, pas toujours en tout cas.

Les montées infernales de la GT-Haute-Loire.

Les monotraces sont sympas à rouler, les montées sont souvent trop raides pour des VTT chargés comme les nôtres, vive le BUL mais c’est un dur combat avec soi-même pour atteindre ce paradigme.
Vers Aubazat, un gars bien intentionné nous déconseille la trace officielle, nous suivons sont conseil et effectivement trouvons que la route est déjà très (très) raide, il nous dit que c’est un département open-bar pour les quads et l’enduro. Bienvenu en enfers.

Beau village de Chillac, les villages par ici sont incroyables, de grandes, voire de très grandes maisons en pierre. Belle abbatiale clunisienne à Lavoûte-Chillac.
Quelques écarts de trace pour suivre le parcours HTHL

Le saute-mouton continue

Je fais toutes les montées en poussant, le combo forts pourcentages et cailloux en pagaille est peu digeste. Denis ne fait pas beaucoup mieux.
A part quelques liaisons, les parties « plates » ou descendantes sont roulables et intéressantes.

Il fait chaud, nous avons du mal à avancer sur cette étape à priori plus facile, il faut se méfier des étapes de récup, autant que de la traditionnelle mais fort mal nommée « bière de récup » !
Gros poussage à Blassac et encore une monstre montée à Condros et enfin la descente sur Villeneuve-d’Allier où un bout de route nous amène au camping, qui est aussi et surtout une grande buvette au bord de l’Allier.
Nous prenons un bain réparateur et bienvenu dans l’Allier, l’eau est froide et c’est divin pour nous muscles et autres articulations malmenés.

Ce soir c’est Orchestre ! Aïe, encore une nuit de foutue ?
Douche de récup puis direction la buvette, il y a un monde fou.
Ce soit c’est jour de finale du Top14, sur cette terre où le rugby est loin, les gens sont venus pour la musique, pas pour le match. Pour nous, hors de question e rater la finale, le patron sympa ET débordé nous installe à l’intérieur au premières loges pour la télé.
Grosse bière, présentation des équipes, début du match, attente de nos plats, une autre bière, La Rochelle gagne, arrivé des plats, d’autres convives se calent derrière nous pour la suite du match, un des gars a repéré mon penchant pour Toulouse (pas difficile à deviner ceci dit) et m’asticote sur le score peu en notre faveur, N’tamack rate des occases, le gars asticote derechef, ça m’énerve, la défaite se profile, ça m’attriste, le gars continue, ça commence à m’agacer sérieux, le même N’tamack, au bout du bout, offre la victoire à Toulouse à la suite d’une actions insensée et brillante, ça m’éclate, le gars se tait, je suis à deux doigts de payer une tournée générale, mais non pour finir je déguste tranquillement ce 22ième bouclier de Brenus.
Quelle apothéose !

Dodo, pas trop de bruit, l’orchestre et les flonflons nous accompagnent gentiment dans les bras de Morphée.