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Le 4 juin, de Saint-Flour-de-Mercoire à Grandrieu
Où l’on s’aperçoit que la première impression n’est pas toujours la bonne et que les équipements sont comme la confiture, plus on l’étale et plus on croit en avoir d’abondance.
Cette fois ci nous y sommes ! Nous sortons nos vélos et nos affaires de la voiture, c’est affreux, il y en a partout. L’ensemble est trop volumineux, trop lourd, nous sacrifions quelques éléments périphériques (dont une enceinte bleutouffe, tant pis pour la musique), contrairement à ce que la vue des affaires étalées autour de la voiture laissait prévoir, tout finit par rentrer dans les sacs, à l’exception des dits sacrifices extrêmement minoritaires.
Les vélos chargés, c’est le moment solennel du départ, photos avec l’artiste et son aide de camp, photo de l’œuvre en cours de finitions, et finalement photo des deux frangins et de leurs montures chargées comme des baudets.
La sculpture hommage de Bruno à sa mère.
Premiers tours de roue(s) sur le Stevenson, il y a un monde fou, ce sentier est incroyable, il fait partie des quelques chemins (avec le Compostelle, le GR20 de Corse, le Tour du Mont Blanc, … et quelques autres) qui attirent les marcheurs, les autres grands ou petits GR sont plutôt délaissés.
Il faut s’habituer aux (dés)équilibres engendrés par le poids du chargement, les premiers passages, pourtant pas vraiment techniques mais avec quelques racines, sont négociés avec prudence voire avec frilosité, les encouragements des randonneurs n’aident pas vraiment.
Premier « jardinage » avant Langogne, le sentier passe par des clôtures barbelées, on improvise une alternative, ensuite nous nous retrouvons dans une impasse pour franchir la rivière et gagner la ville. Un habitant serviable nous fait passer par chez lui pour atteindre le pont et, enfin, pénétrer dans Langogne.
C’est jour de marché, les étals offrent une foultitude d’appétissantes victuailles, un peu étourdis par la foule et la difficulté de la fendre pour avancer en poussant nos vélos, nous n’achetons rien, pas même du pain. Nous verrons pas la suite que nous aurions dû.
Une règle de bonne conduite : « acheter quand on peut, manger quand on veut ».
Lac de Naussac au-dessus de Langogne. Un joli monotrace longe le lac, des planches à voile et des Kitesurf évoluent sur les eaux bleues-argentées sous un soleil bienvenu. Magnifique.
Ensuite une belle piste roulante monte au-dessus du lac puis le contourne par le nord.
Nous arrivons ainsi par le haut du village d’Auroux, nous nous retrouvons à la hauteur du sommet du clocher, c’est singulier, nous plongeons littéralement vers la rivière par de petites ruelles très pentues pour arriver … en face du pont réservé au GR.
PASSAGE INTERDIT ! Oui, et bien (pour une fois) nous allons respecter l’interdiction.
Demi-tour pour franchir Le Chapeauroux par le pont routier, puis descendons vers la rivière pour retrouver le GR, des ouvriers travaillent sur la reconstruction de la passerelle piéton.
Le sentier remonte ensuite fortement ce qui induit un poussage d’autant que des motocross, que l’on croise, défoncent allégrement ce sentier. Entre les pierres déchaussées, les rigoles et la poussière nous pestons et repestons, non mais franchement, il faut arrêter ces pratiques du XXème siècle ! Quelle misère, nous en reparlerons ci-après.
Cuits aux patates en haut de cette montée, première expérience de poussage avec notre harnachement, mais pourquoi transporter des enclumes ?
Alternance de pistes en sous-bois et de sentiers sur le GR4, agréable mais souvent défoncées par les motos, là aussi.
Un coup de téléphone au camping nous apprend qu’aucun snack ou épicerie n’y est disponible, nous décidons de modifier l’itinéraire pour nous diriger vers le village de Grandrieu dans l’espoir de nous ravitailler.
Evidemment, nous aurions dû acheter ce qu’il fallait au marché de Langogne.
Une épicerie/boulangerie est ouverte, nous faisons quelques emplettes et discutons avec la tenancière :
– La dame : « nous avons eu une belle journée »
– Nous : « oui, sauf les motos sur les entiers »
Je sens la consternation chez la dame, la suite de ses propos me confirme qu’elle approuve le passage des motos, c’est le village qui organise « l’évènement », il y a des motards partout au village.
– Nous : « tout de même, le passage par les GR ce n’est pas un peu exagéré ? »
– La dame : « pas du tout, l’organisation va d’ailleurs tout remettre en état ».
Mouuiii bien sûr… ils vont aller ratisser des dizaines de kilomètres, celer les pierres, supprimer les rigoles, etc.
Nous engloutissons une grande bouteille d’eau pétillante, ce matin nous ne sommes parti qu’avec la gourde remplie (pas les Camelback) pensant trouver facilement quelques fontaines de bonne eau lozérienne. mais non, rien ou à sec.
Moralité : remplir les réserves (d’eau) et faire les courses.
C’est dommage, mais nous empruntons la route sinueuse pour rejoindre le camping que nous trouvons vraiment très agréable, calme et propre. Uniquement 3 tentes sur la grande prairie en contre-bas de la zone de mobil-home.
Magie de la douche réparatrice, voilà une belle première journée de bouclée, ce soir ce sera cassoulet et petite bière.
Belle étape agréable, nonobstant la nuisance des motocross.
Bonne forme pour un début, premier poussage éreintant, ça promet pour la suite …
Aucun problème de fesse, c’est la première fois lors de nos itinérance qu’une première étape se passe si bien, c’est encourageant pour la suite …