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Le 17 juin, de Montesquiou à Marciac via le Compostelle gersois
Comme disait Nougaro, « quand le jazz est là, la java s’en, la java s’en va ». Et nos illusions de performances aussi, évaporées au soleil de plomb, non pas du Cantal, mais du Gers.
Plan canicule sur la région.
Notre plan à nous est donc, encore une fois, de raccourcir l’étape, nous visons Marciac, non pas pour son festival de Jazz, mais parce que nous y trouverons un camping et une alimentation. Plus prosaïque tu meurs.
Nous ne nous pressons pas particulièrement, départ 8h30.
Le camping l’Anjou à Montesquiou
Départ jour 14 : pour une demi-étape sous la canicule..
Au départ du camping, une jonction fléchée (pour les pèlerins probablement) nous permet de gagner Pouylebon et le GR 563. Le gérant du camping nous avait fait part de ses doutes sur le fait que « ça passait à vélo ». Ça passait, mais il n’aurait pas fallu qu’une bonne averse la veille ne transformât la piste passablement ravagée en piège argileux.
Par civilité, nous appelons le gérant pour lui fournir l’info : ça passe.
Sur le GR, monotrace et pistes en forêt, montées correctes, du VTT agréable en somme.
Magnifique site de Saint-Christaud, belle église entourée de verdure et panorama potentiellement splendide sur les Pyrénées, mais malencontreusement le temps voilé (brumes de chaleur, of course) ne nous permet pas d’en profiter pleinement, un très bel endroit tout de même.
Nous quittons le site par une jolie descente puis nous restons sur le GR en direction de Monlezun où, au vu de la carte, un poussage nous attend …
Auparavant ou juste après, je ne sais plus, nous traversons des champs de blé sur pied, littéralement au milieu des épis en empruntant un sillon aménagé pour les randonneurs. Interloqués, on se demande où est l’erreur, mais non, une balise en plein milieu du champ nous confirme que le passage s’effectue bien là, incroyable ce que le Compostelle peut permettre ou susciter.
Ensuite (ou avant, je ne sais plus) c’est le poussage attendu, Denis comme à son habitude reste sur le vélo le plus longtemps possible, il y arrive presque mais le sol n’est pas très roulant et la pente assez forte. D’ailleurs nous avons souvent roulé sur des mottes herbeuses depuis le début de l’étape, c’est sympa mais ce n’est pas très roulant. Ce qui nous inspire le diction du jour :
L’herbe c’est bien à Wimbledon, mais à VTT ça n’avance pas !
Juste avant Monlezun, un bout de route très pentu conduit au village, pour une fois Denis jette l’éponge assez tôt, je m’accroche et tente l’ascension, le cardio monte très vite sous la chaleur maintenant bien présente, et le bon sens m’incite à mettre pied à terre, j’était à ça [] de réussir … ou de tomber inanimé, comment savoir ?
Nous arrivons à Marciac par le GR, et nous allons directement chez monsieur U où l’on achète plein de trucs à manger (et à boire), nous en avons pourtant moins cher que pour les trois articles achetés hier au camping.
Moins en roule et plus on mange, ça va mal finir cette histoire …
Nous pique-niquons sur un banc, dans une allée ombragée avant d’arriver au centre de Marciac, c’est calme, le barbecue d’un bistrot à coté nous inonde de senteurs, nous avalons une partie de nos provisions, tandis qu’un scarabée (un lucarne cerf-volant) impressionnant nous rend une petite visite de bienvenue.
Marciac est une jolie petite ville, la place centrale est accueillante avec plusieurs bar-restaurants qui ont l’air sympathiques. On imagine facilement l’effervescence lors du festival de Jazz.
Ce soir c’est la demi-finale du championnat de France de rugby, on se dit qu’on va revenir sur cette place pour y assister, ça doit être sympa sur cette terre de rugby.
Le camping est très bien, emplacement ombragé et piscine ! Les gérants sont sympas.
Il est tôt, nous profitons de la piscine, mais même à l’ombre il fait trop chaud.
Entretien des vélos, changement des plaquettes arrières. Grâce à un magnifique chiffon rose trouvé sur le chemin, Denis récure sa cassette, elle est comme neuve. Ce chiffon ne va plus le quitter jusqu’à l’arrivée.
Re-piscine. D’abord pour nous seuls (on accapare tous les parasols !) puis, ce que nous comprendrons plus tard être des pèlerins ayant profité de la voiture balais, tentent une baignade, nous nous séparons de quelques parasols, charité chrétienne ?
L’après midi passe ainsi, entre bains et farniente, c’est pas beau la rando à vélo ?
Pour finir, la canicule à du bon …
La canicule c’est pas du bidon.
Cherchez les pôv bougres … sont dans la piscine.
Repas copieux arrosé d’un bon vin local, le seul problème : nous n’avons pas de tire-bouchon, je vais en emprunter un à l’accueil du camping, ils sont en pleine bourre car l’immense groupe de randonneurs-pelerins itinérants avec une logistique costaude (camionnette suiveuse, voiture balais, etc.) a réservé une non moins immense tablée. C’est pas grave, le monsieur s’occupe de mon cas désespéré, il m’offre un tire-bouchon « gardez le j’en ai plein ! », et nous prête des verres à pied, qui plus est.
Le vin rouge est plus près d’un vin chaud qu’autre chose, nous improvisons un seau à glace, plus question d’aller en ville, nous regardons le match sur le téléphone, Toulouse, mon club de cœur depuis toujours, perd sur le fil contre Castres, la faute à trop de cartons jaunes.
Entre le résultat du match et l’excès de lentilles, je passerai une mauvaise nuit, mais ceci est une autre histoire.
Etape tronquée pour cause de canicule. Etape agréable avec du bon VTT « smoothe » sur pistes et sentiers. Marciac, ville agréable.
La chaleur intense s’est installée, cf. la carte d’alerte météo.