GTR66 Jour 19

Le 22 juin, de St-Jean-Pied-de-Port à Bidarray en voiture !

Où l’on confirme le dicton : qui regarde trop la météo, reste au bistrot. Des hésitations, une belle rincée, un renoncement et pour finir des regrets.

Le faux départ

Levé 7h pour le petit déjeuner à la maison d’hôtes. Nous essayons de ne pas faire de bruit, nous avons préparé nos sacs hier, comme c’est le cas depuis Arudy.
Le petit déjeuner est vraiment bien, copieux et bien servi.
Cela fait un moment que nous consultons la météo et débattons de l’opportunité d’enfourcher nos montures pour cette 19ème étape. C’est vrai que la météo annoncée n’est pas fameuse, mais le renoncement est moyennement dans notre nature et d’ailleurs jusqu’à présent lors de notre périple, nous sommes parti sous la pluie ou du moins sous un ciel très menaçant. Alors pourquoi tant de questionnement ce matin ?
Peut-être à cause de cela :

Situation météo le 22 juin au matin

Les fortes précipitations visibles à l’Est sur la situation radar
devaient venir nous rendre visite dans la matinée …

Alors que nous attaquons le dernier petit café, un peu pour le café, beaucoup pour nous donner du temps supplémentaire de réflexion, une violente averse s’abat dans la cours sur laquelle donne la salle du petit dej’. C’est beaucoup d’eau, c’est impressionnant et surtout cela confirme les prévisions.

Ce déluge va décider de tout, nous ne partons pas !

La suite ne nous donnera pas raison, mais comment savoir ?
Solution : il ne fallait pas chercher à savoir.
Mais ça, nous ne le savions pas …

En mode touristes

Du coup, un peu plus tard, nous chargeons les vélos sur la voiture puis partons visiter La cité de St-Jean et le château.
Alors que nous sommes sur les remparts de la cité médiévale le soleil fait une timide percée, la journée sera tout à fait potable pour finir, les premiers regrets apparaissent alors que nous nous attablons au bistrot, histoire de confirmer le diction.

*Où l’on peut vérifier que les pluies ont été sérieuses*

Puisque nous sommes à St-Jean, nous profitons de la belle journée, visites, magasins de toile basque, bistrot, etc.
Nous retournons à la super boulangerie découverte hier, reprenons les excellentes tartes aux légumes dégustées hier, ajoutons les tartes aux fruits, goutons leur gâteau basque et testons le « gâteau Russe » vivement conseillé avant notre départ.
bref, à défaut de perdre des calories sur l’étape … nous emmagasinons quelques réserves pour demain.

*Il est crispé le monsieur ? Les regrets sans doute*

*Tartes aux fruits incroyablement bonnes*

Puis nous prenons la voiture et rejoignons Bidarray par la jolie route le long de la Nive.
Il est trop tôt, le gîte d’étape n’est pas ouvert, nous profitons du spectacle au fronton du village, ici réellement la pelote est ancrée dans le quotidien, les gosses jouent à la pelote plutôt qu’au foot.
Je test la densité de la balle, c’est comme un bout de bois, incroyablement dense et dure, on nous propose de taper quelques balles au fronton, nous déclinons vigoureusement, nous avons besoin de nos mains en bon état pour affronter, demain, la dernière étape !

Les enfants, et les grands, s’amusent au fronton

La météo est plaisante, nous profitons des rayons de soleil et de la belle ambiance dans ce sympathique village.
Nous voyons passer un bon nombre de randonneurs, la plupart en provenance de la côte.
Ils vont attendre l’ouverture du gîte, comme nous.
La responsable (et bénévole !) arrive à l’heure annoncée, organise l’accueil de main de maître et nous voilà bientôt installés.

Heureusement, le beau temps s’éloigne rapidement laissant la place à un bon gros orage, il est alors 17h, il est fort probable que nous n’aurions pas terminé cette étape au sec !
Les randonneurs continuent à arriver, nous avons bien fait de réserver, le gîte déborde, quelques tentes standards ou bricolées fleurissent sur la pelouse du gîte.

Le temps passe, l’orage cesse, les poules en liberté devant le gîte, voire DANS le gîte, ne sont même pas mouillées, ayant eu la présence d’esprit de s’abriter sous les tables d’extérieur. Non, je ne dirai pas que les seules poules mouillées ici … c’est nous !

Nous attaquons un « jeu de la vache » (ou 6-qui-prend), une randonneuse semble interessée, nous lui proposons de jouer avec nous, c’est parti pour une partie endiablée.
Le look de la dame est un tantinet androgyne, Denis n’a pas tilté qu’il s’agit d’une fille, nous avons beau répéter « Nathalie c’est à toi de jouer », rien n’y fait, c’est pas grave mais la Nathalie en question, très bonne joueuse, manigance pour que Denis récolte un maximum de vaches (le but du jeu est bien entendu d’en avoir le moins possible), ça marche, ça chauffe gentiment entre eux, c’est rigolo, tout cela se termine dans la bonne humeur.
C’est l’heure de l’apéro, nous déballons nos victuailles et le cidre basque, tandis que des randonneur.euse.s attardé.e.s arrivent trempées comme des soupes.
Ils parlent d’un détour important pour avoir du éviter de se retrouver dans la sections dangereuse de la descente sous la pluie.
Je me renseigne sur cette portion exposée, nous verrons ce qu’il en sera demain …