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GTR66 Jour 8

Le 11 juin, de Rocamadour à Cahors via le cœur des Causses du Quercy

Plein sud !
où l’on quitte les grottes de Rocamadour sans avoir vu le loup pour s’engouffrer dans le pays du Malbec, sans prise de bec.

Vers Labastide-Murat

Levé 7h07, j’aime bien ce type d’horaire, un peu SNCF de l’ancien temps. Lorsque nous émergeons de la tente, nos comparses cyclo-randonneurs sont déjà sur le départ, ce n’est pas notre genre, les petits dej’ sur le pouce, les fesses dans la rosée, et le rangement aussi humide que matutinal.
Pourtant nous avons une grande journée devant nous, ou pas. En fait il faudrait avancer sur l’itinéraire sinon le tableau de marche des prochains jours va tourner au démentiel. Cela étant, nous sommes tributaires de la logistique des étapes, camping – alimentation, et nous ne regrettons pas la petite étape d’hier, la halte rocamadourienne ayant été fort sympathique. Bon, nous verrons bien … exemple parfait de projection floue, non déterministe, peut-être même tautologique (va savoir …).

Départ de Rocamadour, en bleu le tracé prévu, en rose-violet le trajet réel.

La trace prévue empruntait le GR en bas de Rocamadour, ce sentier est proprement infaisable en VTT chargé, nous prenons la route (très belle) puis une grosse erreur de navigation induit un nouveau détour par un très beau vallon.

Nous descendons la voie sacrée jusqu’en bas du sanctuaire puis après un très joli moulin fortifié nous nous engageons sur le GR … pour l’abandonner rapidement au vu de la pente, ce sentier n’est pas pour nous.
Demi-tour pour réaliser l’ascension par la route, avant d’attaque la montée, sur les prairies au bas de Rocamadour, des aventuriers-bohèmes se réveillent, ils ont dormi à l’arrache, une jeune femme sort de son duvet, ce qui n’est pas sans éveiller quelques phantasmes …
Hum, passons à autre chose. Et c’est ce qu’il y a de bien à vélo, c’est qu’on passe rapidement à autre chose, surtout lorsqu’une côte sérieuse, sans être sévère, nous attend.

La route est somptueuse du fait du panorama sur la cité médiévale, gageons que le GR encaissé dans la végétation ne nous aurait pas offert pareil spectacle.
Ci-dessous, à gauche la descente vers le bas du sanctuaire, à droite la vue imprenable depuis la route D32.

Ensuite un beau single dans la caillasse calcaire, nous doublons des randonneurs, les rares que nous avons vu jusqu’à présent en dehors du Compostelle, puis bien avant Couzou nous loupons le GR (probablement recouvert de végétation) et nous nous engageons sur une très belle piste descendante en forêt qui nous mène à des habitats troglodytes. Cela fait un moment que nous avons compris notre erreur, mais c’est vraiment chouette à rouler et, pour être parfaitement honnête, nous n’avons pas du tout envie de faire demi-tour et de refaire en montée ce que nous venions de descendre.

Ensuite ça se gâte, le chemin fait place à un lit de rivière assez mal pavé, la végétation est spectaculaire, les arbres sont enrobés de mousse, quelques poussages et dérapages plus loin, nous atteignons la route qui montante va nous ramener vers notre trace à proximité de Couzou. Ce détour nous aura couté 180 m de D+.

Nous suivons ensuite le GR46 sur de beaux singles ou pistes en forêt. C’est assez accidenté, quelques fortes montées, heureusement pas trop longues.
Petite halte à une cabane sur le GR pour les randonneurs, une dame arrive (en voiture) pour alimenter les réserves d’eau, sorte d’Angel Trail californienne à la mode du Quercy.
Elle nous indique un robinet accessible un peu plus loin, ça tombe bien, il commence à faire chaud et soif.

Nous arrivons à Labastide-Murat pour tout dire assez fatigués.
Nous rêvions d’un déjeuner en terrasse, mais la ville est assez morte, nous pique-niquons sur une place ombragée, une fontaine permet de remplir les gourdes.
Nos forces sont passablement entamées, mais il est trop tôt pour s’arrêter et nous décidons de continuer vers Cahors et de faire deux étapes en une.

Vers Cahors et le Lot

Après une belle variante à la sortie de Labastide-Murat, nous reprenons le GR46 et rejoignons les berges de la rivière Le Vert. Une belle piste en bordure de la rivière semble prometteuse, elle est trompeuse, des arbres morts jonchent le sol, nous sommes contraints de faire demi-tour pour prendre la route sur plusieurs km avant de pouvoir retrouver le GR et arriver à Vers et la confluence avec le Lot.

Village de VERS et confluence avec le Lot.

Il fait chaud et une petite baignade ne serait pas de refus, mais le temps passe et i reste du chemin.
Après une longue montée nous roulons sur un beau single qui domine le Lot, c’est chouette. Le GR descend en bordure de la rivière et ça pourrait être très sympa, ça l’est un court moment sur un single un peu technique (racines, trous) et joueur, puis ça ne l’est plus du tout car le sentier est très mal entretenu.
En fait ça devient carrément pénible, on pousse, on « s’engriffe » sur les ronces, on va à deux à l’heure. Et c’est long ! Très long.
Nous finissons par arriver au camping Rivière de Cabessut, pas d’entrée par les berges, un dernier détour et nous voilà arrivés en passant par la terrasse de la buvette … située à l’étage !

Les journées se suivent et ne se ressemblent pas, c’est là tout le charme de la rando.

Ce n’était donc PAS une journée de récup !

Nous nous installons, douche de récup, puis nous allons à pied à Cahors pour trouver un restaurant, c’est un peu loin, une demi-heure de marche tout de même, en vélo nous serions en quelques minutes, mais après tout la marche constitue un bon décrassage.

Restaurant en terrasse, sympathique et animé mais sans génie, la serveuse est sympa.
Au dessert et sur le chemin du retour nous regardons Toulouse-La Rochelle, ça passe le temps et en plus Toulouse gagne, ils sont en demi !
Au retour, nous admirons, de nuit, les reflets de la vieille ville sur le Lot, c’est beau.
Le camping est agréable, des bruits de fiesta aux alentours, mais nous sommes trop fatigués pour que cela nous empêche de dormir.

72km 1210+ 1340-

Etape double effectuée sous le beau temps, chaud, belle variété de sentiers, pistes et petites routes de campagne.
De beaux panoramas sur le Lot.
Une soirée sympathique à Cahors.

Le sentier final au bord du Lot aurait pu être un vrai régal, le défaut d’entretien l’a transformé en un épisode assez pénible, dommage.

Qualité rando 3*/5

  • Poussage : quelques-uns.
  • Difficulté technique : variable.
  • Météo : soleil et chaleur.
  • Horaire : 8h30 > 18h50
  • Paysages : plateau du Quercy et rivages du Lot.
  • Camping : moderne et confortable.
  • Trace : correcte sauf le départ, des variantes.
  • Conformité trace : la variante du départ est obligatoire. L’erreur de navigation est évitable, quelques variantes vers le Lot pour éviter des sentiers impraticables.
    Le final sur Cahors est à revoir.
Tracé et profil de l’étape 8
Lire le récit pour l’étape 9

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