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GTR66 Jour 10

Le 13 juin, de Caylus à Bruniquel par les vallées de l’Aveyron

Où l’on voit que s’il ne faut pas pousser mémère dans les orties,
il faut tout de même soit se pousser aux fesses, soit pousser les vélos.

Jusqu’à l’Aveyron

Levé 7h40. Pluie dans la nuit, au matin tout est mouillé, l’herbe haute de l’emplacement du camping et nos vêtements de vélo mis hier fort peu opportunément « à sécher ».
C’est la flemme qui nous guette et nous rattrape par surprise à la table du petit déjeuner, table d’ailleurs bienvenue pour s’assoir au – presque – sec.
Le pliage et le rangement dans cette ambiance humide prend du temps, départ à 10h.

On prend le vélo ou la bagnole ?

Départ jour 10 : camping La Bonnette à Caylus.

Retour sur Caylus puis montée sur la D926 très passante pour aller chercher la trace prévue. Nous aurions pu tenter le GR46 au départ du camping mais l’expérience et un rapide coup d’œil hier en passant nous ont fait présager une poussage-galère.
C’est avec bonheur que nous en finissons avec cette première montée serrés par les voitures et les camions, et que nous retrouvons les pistes tranquilles de la trace du jour.

Un plateau accueillant puis descente dans un lit de torrent (ruisseau de la Courgue) avec des cailloux en pagaille, des plaques de calcaire humides (cf. le récit d’hier), la prudence est requise, nous poussons dans les endroits scabreux, puis ça remonte et l’on pousse (encore) dans les cailloux. Le coin n’est pas très roulant …

Erreur de navigation pour sortir du vallon, nous ratons le GR, on pousse fort sur un beau sentier fort raide, une joggeuse avec son chien tente de nous renseigner mais nous n’avons pas trop envie de faire demi-tour, on se sort du piège à travers champs pour rejoindre Espagnac puis Chabalet puis enfin le GR46 – GRP Midi-Quercy.

Qui PR gagne ?
En tout cas, nous gagnons une bonne suée dans les poussages et les cailloux.

Descente cassante, pas roulante, un peu frustrante sur St-Antonin-Noble-Val.
Ce beau village avec ses petites rues médiévales, est situé sur l’Aveyron dans des gorges très encaissées. Durant la descente nous avons une vue imprenable sur le mur d’en face, celui-là même qu’il faudra gravir tout à l’heure.
Nous achetons à manger dans une petite épicerie. Ensuite nous pique-niquons sur un petit belvédère au dessus de l’Aveyron près d’une église, c’est cool.

Une micro sieste puis nous reprenons la suite de l’étape, le sentier prévu n’est vraiment pas praticable, nous prenons la route puis, sous le Roc d’Anglars par une petite route très (très) pentue, 250 de dénivelé positif en moins de 3 km, sous la chaleur.
La trace prévue devrait passer sur notre droite, nous essayons, descente, demi-tour, remontée, ça ne passe pas, des barbelés partout.
Une grande réserve de chasse sévèrement clôturée nous contraint à rester sur la route suivie d’une piste. Nous psychotons en redoutant de nous retrouver face à une nouvelle barrière, nous serions alors contraints de redescendre dans la vallée …

Plus loin sur la carte, le GR monte de la vallée, si cette piste n’est pas barrée, ce sera bon.
Et c’est bon, ça passe, pas de clôture, nous rejoignons le GR au niveau du Pech de Peloffe, avec un nom comme cela nous ne savions pas à quoi nous attendre. Un 4×4 énorme nous double, une fois, puis une deuxième fois. C’est pas Shinning mais …
Nous roulons sur le GR46 et longeons pendant des kilomètres une haute clôture électrifiée. Que protège cette barrière infranchissable ? Jurassic Park ?

Nous quittons la clôture lorsque le GR entame la descente vers Penne et l’Aveyron, comme la précédente cette descente n’est pas roulante, particulièrement avec le chargement, des pierres, beaucoup, de la pente, des devers, cela pourrait être du beau VTT, c’est plutôt un peu galère avec quelques poussages de précautions. La satisfaction est d’avoir échappée au cauchemar des réserves de chasse.
Moralité : si t’es pas un lapin, tu peux (parfois) t’en sortir !

L’Aveyron bien ce qu’on va voir

Nous sommes à nouveau au bord de l’Aveyron, le village fortifié de Penne nous domine, nous n’aurons pas le courage d’aller y jeter un coup d’œil de plus près. Ça doit valoir le coup, mais le temps passe et il faut poursuivre.
Puisqu’il est question de « Chemin de Croix », de montée et de philosophie, nous allons pouvoir approfondir la question.
Nous traversons l’Aveyron et entamons la troisième montée de la journée, par la route puisque là aussi, le sentier n’est vraiment pas possible.
Ter repetita, grosse pente, zig-zags sur la route, 200m d’ascension.

Nous restons sur la route jusqu’au plateau. Nous reprenons le GR46 qui nous propose des pistes, des sentiers avec une abondance de calcaire sous toute ses formes, des plaques, des pierres enchâssées, des cailloux. Vue lointaine sur les gorges, que l’on devine mais nous ne roulons jamais au bord du plateau et pour finir pas de vue plongeante sur l’Aveyron.
Suit une descente pentue et caillouteuse vers Bruniquel, les séquences se suivent et se ressemblent.
Le village de Bruniquel est impressionnant vu du plateau.

Le château de Bruniquel

Nous roulons jusqu’au camping, la promesse du repos nous donne des ailes, la route descendante aussi, pour être parfaitement honnête.
Voici le camping, et voici le panneau : FERMÉ.
C’est difficile à digérer, d’autant qu’une rapide consultation de la carte IGN et de Maps ne nous indique rien à l’horizon. Dur, dur.
Nous sommes comme scotché devant la barrière du camping. Que faire ? Simplement envisager de repartir n’est pas facile, imaginer de rouler encore x km, encore moins.

Nous en sommes là de nos désillusions et atermoiements lorsqu’une personne s’avance, de l’autre coté de la barrière.
– Vous cherchez quelque chose ?
– Un endroit où dormir, nous sommes au bout du rouleau …
Notre tête doit probablement confirmer mon propos.
– Peut-être qu’on peut faire quelques chose …
nous dit-il avec un début de sourire malicieux. Nous n’osions l’espérer, mais oui, il nous invite à rentrer et à nous installer. Magique !

Le camping Le Payssel

Un grand merci au gérant du camping !

Le camping Magique

Sympathique et salvateur.

Le gérant nous offre une bière (qui va nous chambouler l’estomac, prise comme ça à jeun et à l’improviste) c’est sympa, nous discutons vélo, itinérance, tourisme régional, etc.
Il vient de racheter le camping et est en train de lui donner un coup de jeune, les sanitaires ne sont pas encore tout à fait terminés, il nous ouvre un mobil home pour nous permettre de prendre une douche, décidément c’est la providence qui nous veut du bien !
Il faut encore croire en l’humanité.

Au rayon tourisme local, le gérant nous apprend que le film « Le vieux Fusil » avec Philippe Noiret a été tourné dans le coin, une grotte préhistorique occupée il y a 125 000 ans existe à proximité (elle ne se visite pas, malheureusement).

La fatigue s’accumulant, la chaleur commençant à être vraiment présente, nous décidons de revoir notre programme à la baisse. Comment ? Nous ne le savons pas encore, mais l’objectif étant toujours et plus que jamais de rejoindre la plage de St-Jean-de-Luz, il va bien falloir trouver une solution, à suivre …

Jusqu’au bout, sans jusqu’auboutisme !

Nous dinons confortablement installés sur la terrasse du mobil home, la soirée est calme, les petits oiseux chantent et nous allons dormir la paix dans l’âme.

39,5km 910+ 990-

Etape difficile effectuée sous la chaleur qui commence à être bien installée, de beaux sentiers souvent caillouteux et accidentés, surtout les descentes au final peu roulantes.
Grosses montées, souvent sur route.
Peu de panoramas en dépit du potentiel des gorges de l’Aveyron.

Suite des affres pour la recherche de camping.

Qualité rando 4*/5

  • Poussage : nombreux et courts.
  • Difficulté technique : soutenue.
  • Météo : soleil et chaleur.
  • Horaire : 9h55 > 17h15
  • Paysages : 2*.
  • Camping : miraculeux.
  • Trace : correcte, des variantes pour les montées.
  • Conformité trace : les montées souvent réalisées sur petites routes très pentues.
    Grosse inquiétude pour arriver les énormes réserves de chasse et retrouver le GR46.
Tracé et profil de l’étape 10

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